Les reptiles sont connus pour être porteurs de salmonelles. Une étude* a été menée en France pour évaluer le lien entre les salmonelloses chez des jeunes enfants et l’exposition aux reptiles domestiques. Parmi les points forts de l’étude, il ressort qu’une absence de contact direct ne suffit pas à éviter la contamination.
Une quarantaine d’enfants de moins de 5 ans pour lesquels une salmonellose est diagnostiquée sont inclus dans l’étude. Les critères d’inclusion comprennent également la présence d’un reptile dans le foyer ou l’identification d’un sérotype connu pour être porté par ces animaux. Dans 32 % des cas, un reptile est présent dans le foyer (les tortues aquatiques et les lézards Pogona sont les plus fréquemment rapportés). Pour ces cas, aucune autre source de contamination n’est mise en évidence : la maladie est donc considérée en lien avec les reptiles. Aucun de ces animaux n’a présenté de maladie auparavant. Un seul enfant a eu des contacts directs avec le reptile, et aucun animal n’est laissé en liberté dans le foyer. Les auteurs de l’étude soulignent le jeune âge des patients atteints (85% ont moins de 1 an). Par ailleurs, l’absence de contact direct entre l’enfant et le reptile ne suffit pas à prévenir la contamination. Les auteurs plaident pour une campagne d’information envers les propriétaires de reptiles.
* Source : Colomb-Cotinat M, Le Hello S, Rosières X et coll. Salmonelloses chez des jeunes enfants et exposition aux reptiles domestiques : investigation en France métropolitaine en 2012. Bull. Epidémiol. Hebd. 2014;(1-2):2-8.