![](https://www.lepointveterinaire.fr/images/f63/14da77cdc1e4746d245c7417a79f4/JULIETTE_PETRES_x300.jpg)
Le défi lancé par notre consœur Juliette Pêtrès n’est pas des moindres : elle nourrit l’ambition d’être sur la ligne de départ de la Route du rhum, le 2 novembre 2014, à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). Vous pourrez la suivre sur son blog, via notre site www.lepointveterinaire.fr, tout au long des semaines de préparation précédant le jour J. Entretien.
Comment vous est venue cette passion pour la voile ?
Ce n’était pas évident de me dire qu’un jour je partirais voguer à travers les océans ! J’ai grandi dans la banlieue de Tours, loin de la mer, dans une famille dont aucun membre n’a jamais mis le pied sur un bateau. Mais, depuis toute petite, j’ai lu des récits d’aventures et de marins. Bombard, Moitessier, Tabarly et Thor Heyerdahl ont peuplé mes rêves pendant de nombreuses nuits. Il était difficile de m’imaginer un jour à leur place.
J’ai donc suivi ma première passion, les animaux, comme de nombreuses petites filles ! L’aventure a consisté pour moi à devenir vétérinaire, à la campagne, avec les vaches. C’est seulement en juin 2008, pendant des vacances, que j’ai enfin eu l’opportunité de découvrir la voile. Une traversée jusqu’en Corse a définitivement modifié une voie toute tracée.
Après deux années en Vendée et deux autres dans l’Aveyron, j’ai mis le cap sur la Bretagne. J’ai passé mon monitorat de voile, retrouvé un travail de vétérinaire à mi-temps et j’ai participé à des régates, navigué, fait du bateau. Encore et encore. Près des côtes pour commencer, puis j’ai traversé la Manche et le golfe de Gascogne. En 2011, je me suis retrouvée en course jusqu’aux Açores : les conditions étaient dures, le bateau s’est cassé, il y a eu une escale en Espagne, mais j’ai continué. Le large est attirant, grisant.
Qui vous aide dans cette aventure ?
En 2012, j’ai traversé l’Atlantique en équipage lors d’une course. C’était long et éprouvant, mais les images que j’en garde et les personnes qui m’ont accompagnée ont rendu ce périple inoubliable.
Aujourd’hui, mon équipage pour cette transatlantique est constitué de l’équipe qui travaille sur mon projet “Route du rhum”. Le capitaine du bateau est le coordinateur de mon projet. Le second est mon entraîneur en Class40 et le dernier mon directeur de la communication !
Qu’est-ce qui vous motive le plus dans cette aventure ?
Avant tout, le fait qu’il s’agisse d’une course en solitaire. Je serai seule à prendre les décisions, face à moi-même. Ce grand défi mental et physique me plaît.
Ensuite, toute l’aventure est une source d’enrichissement : construire la communication autour de mon projet, travailler en équipe, chercher des sponsors. Je découvre de nouveaux univers et rencontre des personnes issues d’horizons différents.
Quelles sont les prochaines étapes avant votre inscription au départ de la Route du rhum ?
Je cherche actuellement à réunir la somme idéale de 280 000 €. 100 000 € ont déjà été récoltés, notamment grâce au soutien du conseil général du Morbihan et à d’autres sponsors du monde animal.
J’ai trouvé un bateau que je vais louer jusqu’au départ de la Route du rhum, le 2 novembre prochain. Une fois entre mes mains, je m’entraînerai et prendrai part à plusieurs courses.
Quel est votre programme de préparation ?
Je cours et je fréquente la salle de sport tous les jours. Je travaille également avec un coach sportif personnel une fois par semaine. Je suis en contact avec un préparateur mental afin de gérer le stress sur de longues compétitions et de garder la tête froide pour agir en sécurité, malgré la fatigue et dans des situations difficiles (tempêtes, avaries, etc.).
En outre, je consulterai un spécialiste afin d’évaluer mon sommeil et de m’exercer à m’endormir rapidement. Enfin, je dois surtout m’entraîner en mer le plus possible avec mon bateau, quelles que soient les conditions météorologiques.
Alerter la rédaction sur une réaction