35,5 % des vétonautes votent pour leur ville, pas pour un parti - Le Point Vétérinaire.fr

35,5 % des vétonautes votent pour leur ville, pas pour un parti

Marine Neveux | 27.03.2014 à 16:14:10 |
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Plus d’un tiers des confrères qui ont voté en ligne préfèrent donner leur voix au candidat de leur commune plutôt qu’à une formation politique. Tel est le constat du sondage proposé sur notre site internet quelques jours avant le premier tour des élections municipales. La tendance des répondants est plus marquée à droite, avec 23,9 % qui penchent de ce côté de l’échiquier politique, versus 18,7 % à gauche.

Un mois avant les élections municipales, l’Union nationale des professions libérales (UNAPL) a interrogé 1189 professionnels libéraux via un sondage réalisé par l’institut Harris Interactive-MACSF. Six participants sur dix y expriment leur inquiétude quant à l’avenir de leur activité. Ils sont « assez critiques au regard de l’action municipale » : seuls 51 % d’entre eux en sont satisfaits, versus 60 % des Français en moyenne. Les enjeux de ce scrutin résident dans la maîtrise des déficits publics des communes et dans le développement économique. Le programme du candidat concernant ce dernier point oriente le vote chez trois sondés sur quatre.

Cette enquête met également en évidence le manque d’écoute des professionnels libéraux par les élus locaux. Les premiers sont pourtant 81 % à avouer leur attachement à leur ville.

Si la moitié des professionnels libéraux envisagent volontiers de changer l’équipe municipale, plusieurs vétérinaires choisissent de devenir acteurs de la vie de leur commune en se présentant aux élections*. Certains possèdent déjà une carte politique qui dépasse le cadre municipal, comme le député-maire Jacques Lamblin (A 77). Notre confrère et premier édile sortant de Lunéville (Meurthe-et-Moselle) a été élu dès le premier tour, comme en 2008. Geneviève Gaillard (T 72), députée-maire de Niort (Deux-Sèvres), essuie en revanche un échec. Notre consœur a été battue le 23 mars par un opposant à la tête d’une liste sans étiquette. Une surprise et un séisme après 60 ans de gestion socialiste de la ville.

Plusieurs confrères sortent victorieux du premier tour. 50,2 % des électeurs ont choisi Éric Février (A 80) pour diriger Saint-Mamet (Cantal), une commune qui a enregistré 86 % de votants ! Lise Bouillot (A 78), avec plus de 56 % des suffrages, offre un renversement historique à Callac (Côtes-d’Armor). Joël Balandraud (A 99) remporte une nette victoire à Évron (Mayenne) avec 58,7 % des voix. À Évran (Côtes-d’Armor), 69,3 % des électeurs ont choisi Patrice Gautier. Arnaud Lelièvre du Brœuille (A 01) comptabilise 71,3 % des suffrages à Ambleteuse (Pas-de-Calais).

La plupart des confrères, comme Patrice Pillet (T 82) à Bricquebec (Manche), se retrouvent pour leur part en ballottage. À Vence (Alpes-Maritimes), Loïc Dombreval (A 91) prendra part à une quadrangulaire le 30 mars prochain. Bertrand Barraud (L 89) est arrivé en tête à Issoire (Puy-de-Dôme) à l’issue du scrutin du 23 mars. Christophe Bazile (L 95) a devancé le maire sortant de Montbrison (Loire), avec 49,5 % des suffrages exprimés. Gérard Fromm (L 70), premier édile de Briançon (Hautes-Alpes), est en tête, mais talonné par deux challengers.

La liste n’est pas exhaustive. De nombreux vétérinaires se sont effectivement présentés. Pourquoi les confrères s’engagent-ils ainsi ? Antoine Poulain (L 92), candidat à Frévent (Pas-de-Calais), s’est lancé dans les élections municipales au sein de la liste “Frévent, en avant !”. Sur le site Lavoixdunord.fr., il explique sa volonté de « redynamiser la commune. Il est plus que temps d’agir, martèle-t-il. Depuis les dernières élections municipales, on sent qu’il y a quelque chose qui ne va pas. J’aime ma ville et je sens que la municipalité n’a pas la volonté de donner l’envie aux gens de venir à Frévent ». L’action concrète et la proximité avec leurs concitoyens motivent souvent les confrères. 

Selon François Grandcollot (A 73), vétérinaire associé à la clinique de Bonneville-sur-Touques (Calvados), l’engagement municipal constitue un ancrage : « Je souhaite aujourd’hui mettre mon expérience et ma future disponibilité au service de la commune de mes racines, non en tant que maire, mais en siégeant au conseil municipal pour continuer à défendre l’authenticité et le charme de Bonneville. »

*Voir aussi le dossier de La Semaine Vétérinaire n° 1576 du 14/3/2014 en pages 25 à 31.

Marine Neveux
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