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À l’occasion de missions d’évaluation, l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) a constaté de grandes disparités concernant la qualité et la diversité de l’enseignement vétérinaire dans le monde (modalités d’admission dans les écoles et/ou les facultés vétérinaires, durée des études, particularités de l’enseignement, nombre d’établissements, etc.).
Par ailleurs, selon l’OIE, il est primordial de prendre en compte les nouvelles menaces, de répondre aux attentes sociétales et d’intégrer les nouveaux systèmes de productions animales. Ces composantes sont les suivantes :
> l’émergence de nouvelles affections animales (le virus de la maladie de Schmallenberg, par exemple) ;
> la résurgence d’affections animales existantes (le virus influenza, entre autres) ;
> la menace croissante des maladies animales transfrontalières (telles que la peste porcine africaine) ;
> les répercussions des changements environnementaux et climatiques ;
> la mondialisation des échanges de marchandises et des déplacements de personnes ;
> les nouvelles exigences sociétales en termes de sécurité alimentaire et sanitaire (les scandales de ces dernières années ont renforcé la méfiance des consommateurs), de santé publique vétérinaire (zoonoses), de bien-être animal, et celles relatives au concept de santé unique ;
> le développement de la production de nouvelles espèces (NAC, part croissante de l’aquaculture dans les années à venir) qui implique d’actualiser les savoirs et la formation des vétérinaires concernant ces espèces.
Par ailleurs, compte tenu du rôle important joué par la profession en termes de santé publique, il est indispensable d’approfondir la formation des confrères sur l’utilisation raisonnée et la maîtrise des médicaments et des vaccins à usage vétérinaire. Cela permettra ainsi d’éviter que des non-vétérinaires en prennent le contrôle.
Un socle de base à adapter selon les pays
Aussi l’OIE a-t-elle élaboré un modèle de cursus de formation initiale afin que les jeunes diplômés acquièrent les compétences minimales attendues pour exercer. Ce guide porte sur 21 contenus pédagogiques qu’il est recommandé d’enseigner. Cet outil est le fruit de plusieurs années consacrées à des missions d’évaluation inscrites dans la thématique « d’harmonisation et d’amélioration qualitative de l’enseignement vétérinaire » souhaitée par les pays membres de l’OIE. Celle-ci a déjà fait l’objet de deux autres conférences, en 2009 et 2011.
L’organisation précise toutefois que ces lignes directrices sont principalement destinées aux États en développement ou en transition, à la recherche d’outils pour accroître la qualité de l’enseignement vétérinaire, compte tenu des différences sociétales, économiques et politiques considérables qui existent au sein des différents pays membres.
Il s’agit donc d’un socle de base : l’OIE reconnaît l’autonomie des universités et des écoles vétérinaires des États. Chaque établissement pourra donc être amené à compléter ce modèle de cursus de formation initiale pour répondre à ses besoins spécifiques, locaux ou nationaux. Par ailleurs, la chronologie des matières à enseigner, telle qu’elle est recommandée dans le cursus de formation initiale vétérinaire, devra également être adaptée aux différents systèmes (qui prévoient un programme dispensé sur des cycles de quatre, cinq ou six ans), ainsi qu’aux prérequis à l’admission dans les établissements vétérinaires (classes préparatoires ou non).
Retrouvez l’intégralité de ce dossier en pages 27 à 33 de La Semaine vétérinaire n° 1580