L’annonce d’Arnaud Montebourg de s’attaquer aux professions réglementées a mis le feu aux poudres. La Chambre Nationale des Professions Libérales (CNPL) y répond.
« La méthode est mauvaise, le diagnostic est inexact, la politique du bouc émissaire est porteuse de division » : la CNPL dresse un constat amer face à la présentation de la feuille de route proposée par Arnaud Montebourg, Ministre de l'Economie, dans un récent communiqué de presse.
La conférence du 10 juillet dernier a en effet déclenché de vives réactions, face aux propos non pesés et non concertés de « mettre fin aux rentes et monopoles dont bénéficient un certain nombre de professions réglementées » comme l’expliquait alors le ministre.
Le quotidien Les Echos publie en exclusivité le rapport « il est prêt depuis longtemps mais l’exécutif s’était bien gardé de le publier jusqu’à présent » explique le quotidien.
La CNPL conteste d’abord la méthode, « alors qu'il existe une Commission Nationale des Professions Libérales placée sous l'autorité du ministre de l'Economie et chargée d'examiner " toutes les questions intéressant les professions et les activités libérales " (que Monsieur Arnaud Montebourg s'est abstenu de réunir depuis qu'il est ministre) les accusations lancées, sans concertation, relèvent de l'improvisation. Sans dialogue, sans concertation, s'appuyant sur un " rapport confidentiel " non communiqué, les affirmations du ministre constituent une agression injustifiée et inutile ».
Sur le diagnostic, c’est aussi la surprise et l’obscurantisme, si le Ministre cible la "restitution de 6 milliards d'euros de pouvoir d'achat", ce chiffre « repose sur un rapport confidentiel dont personne n'a aujourd'hui le détail ni les modes de calcul. Le chiffrage n'a, à ce jour, aucune cohérence, faute d'avoir été corrélé par des données fiables, connues, publiques et contradictoires » selon la CNPL.
La politique du bouc émissaire est décriée, « jeter en pâture à l'opinion de prétendus abus constitue une politique du " bouc émissaire " qui n'a jamais, dans aucun régime, fait progresser le dialogue constructif ou la réforme. Il est au demeurant contradictoire d'affirmer que la politique de Bruxelles est la mère de tous nos maux, et dans le même temps, de s'aligner sur cette même politique pour prôner une dérèglementation dont les consommateurs seraient les premières victimes ».
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Les jours qui ont suivi, comme par hasard j’ai eu une pléthore de gens qui se sont plaint des tarifs veto … bref ce gouvernement qui devait rassembler ne fait que diviser en stigmatisant nos professions.
Pour finir, un petit calcul. Le but officiel recherché du politique: faire baisser de 20% nos prix pour faire gagner du pouvoir d’achat (PA) aux ménages. Imaginons le panier annuel de frais veto à 200 euros TTC pour un ménage, une baisse de 20% (le coût de la TVA au passage) donne 40 euros d’économie et de PA supplémentaire chaque année, soit environ 500 euros sur la vie du CN ou CT. Comparons à l’achat immobilier puisque le français est un propriétaire dans l’âme. Plusieurs sources montrent que le marché immobilier français est l’un des plus surévalué au monde (y compris en Province), 20 à 30% de trop. Pour un achat basique à 150.000 euros, le ménage pourrait économiser au minimum 30.000 euros s’il payait son bien dans un marché raisonné … je ne parle même pas de Paris et autres grandes agglomérations ... voilà une VRAI SOLUTION pour redonner beaucoup de PA aux français mais ils ont du mal à comprendre cela nos politiciens, rentiers d'Etat et parfois cumulards...
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