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Un droit de réponse suite à l’article du Parisien, et une réponse aux propos insultants dans l’émission C dans l’air : l’Ordre des vétérinaires sort deux cartons rouges suite aux attaques subies par la profession.
Dans sa newsletter du 23 juillet dernier, le conseil supérieur de l’Ordre (CSO) tente de réagir au dossier publié le 29 juin dernier dans les colonnes du Parisien et Aujourd’hui en France Dimanche intitulé « Le juteux business des vétérinaires ». Ce dossier contestait la double qualité de prescripteur et de distributeur de médicaments, à l’heure des discussions de la Loi d’avenir Agricole … « Un droit de réponse a ainsi été obtenu dans l’édition du dimanche 6 juillet du journal « Le Parisien/Aujourd’hui en France ». Un communiqué de presse a aussi été diffusé et a été repris par plusieurs médias » détaille le CSO.
Michel Baussier, président du CSO développe notamment qu’en « zone rurale, le vétérinaire traitant d’un élevage est seul en mesure d’évaluer la pertinence et la sécurité des médicaments qu’il peut être amené à délivrer après ses prescriptions. Il est en effet le seul professionnel de santé à se déplacer dans l’élevage et donc le seul à avoir qualité pour examiner les animaux et établir un diagnostic. Le médicament, lorsqu’il est délivré dans ces conditions, s’inscrit donc ainsi dans une prestation globale de conseils personnalisés. Loin d’être scandaleuse comme il est prétendu dans le titre du dossier publié, la juste rémunération de cette prestation globale, sans équivalent et protectrice de la Santé, est parfaitement légitime ».
Et de poursuivre que c’est « faire un bien mauvais procès à la profession vétérinaire, mise en cause dans son ensemble, que de prétendre que la délivrance de médicaments relèverait de sa part d’une démarche essentiellement mercantile, oubliant qu’elle est le garant, bien souvent désintéressé, du maillage sanitaire du pays. Les statistiques recensant les professionnels de santé classent d’ailleurs depuis longtemps le vétérinaire parmi les plus modestes. Ceux qui prétendent réaliser des économies en se passant de ses conseils et en prônant l’automédication quelque soit l’apparence qu’elle revête, prennent délibérément le risque de mettre en danger tant la santé et le bien-être de leurs animaux que la sécurité sanitaire des aliments de l’homme et plus généralement la santé publique. Ceux qui prétendent réaliser des économies en se passant de ses conseils et en prônant l’automédication quelque soit l’apparence qu’elle revête, prennent délibérément le risque de mettre en danger tant la santé et le bien-être de leurs animaux que la sécurité sanitaire des aliments de l’homme et plus généralement la santé publique ».
Des propos insultants dans l’émission C dans l’air
A la suite du discours du 10 juillet du ministre de l’économie, Arnaud Montebourg, présentant la feuille de route pour le redressement économique de la France au cours duquel les professions règlementées ont été accusées de brider la croissance par leurs tarifs trop élevés, la profession vétérinaire a aussi été montrée dans certains médias comme étant une « profession de nantis ». La newsletter du CSO relève par exemple un économiste de renom, le Professeur Elie Cohen, qui « a déclaré lors de l’émission « C dans l’air » du jeudi 17 juillet 2014 sur France 5 que « le niveau d’exigence requis pour accéder à certains métiers .... je vais parler des coiffeurs par exemple, ou bien des taxis, ou bien des vétérinaires, ... les conditions requises pour exercer ces professions ... ne sont absolument pas justifiées par la nature de l’exercice professionnel … Cela ferme l’accès à ces métiers …. ». « C’est là bien mal connaître la profession vétérinaire et ses exigences de formations initiale et continue pour délivrer un service de qualité au public et à l’Etat dans les missions confiées » s’insurge l’Ordre. Michel Baussier a ainsi écrit une lettre ouverte au Professeur Elie Cohen qui a été diffusée à la presse.