Les grandes lignes du projet de Loi pour l’activité et l’égalité des chances économiques ont été présentées lors du conseil des ministres de ce mercredi 15 octobre. L’Unapl reste sur sa réserve et appelle au maintien de la mobilisation.
Lever les freins à l’activité, investir et travailler sont les trois priorités affichées de la réforme. « Après une large concertation, une réforme équilibrée et pragmatique des professions réglementées du droit et de la santé permettra la modernisation de ces professions » martèle notamment le ministère de l’économie.
« Le corporatisme : une maladie »
« La France a trois maladies, c’est d’abord un problème de défiance » déclare Emmanuel Macron en conférence de presse du 15 octobre. Il évoque aussi la complexité comme maladie française.
« L’une de nos maladies, c’est les corporatismes (..) Notre économie, notre société, elles sont bloquées par des intérêts constitués » poursuit le ministre de l’économie. « Ceux qui préservent des situations de rente, ceux qui bénéficient d’un système et qui y sont installés ».
« Le fameux sujet des professions réglementées, il est devenu le sujet d'obsession de beaucoup d'entre vous » poursuit Emmanuel Macron. Le ministre évoque « parfois trop de rigidité dans les critères d'installation », des « professions qui ne se sont pas assez ouvertes entre elles, le manque d'ouverture entre ces entreprises », « ces blocages ne sont pas une fatalité, mais il faut les traiter ».
Méfiance et mobilisation
La parole du ministre n’a pas convaincu l’Unapl qui « constate que les contours du futur projet de loi restent flous, toujours aucun texte pour une discussion saine et transparente ». « Le sujet mérite mieux qu’un plan de communication gouvernemental » selon Michel Chassang, président de l’Unapl. Cette dernière demande aussi aux professionnels libéraux de rester mobilisés, « la confiance n’est pas là ».
M.N.