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Le statut de l’animal en réflexion au sein de la profession

Le nom de l'auteur ici | 15.11.2014 à 16:37:29 |
© © Marine Neveux

Le statut de l’animal et la place du vétérinaire dans le bien-être animal étaient au cœur des réflexions et des échanges du forum panprofessionnel qui s’est tenu ce 15 novembre lors du congrès annuel de l’Afvac au CNIT à Paris.

Des approches variées et enrichissantes ont ponctué ce forum, du vétérinaire et philosophe Philippe Devienne, à des approches juridiques, de recherche, de représentants de la profession, et politique avec notre consoeur et députée Geneviève Gaillard.

Quel lien peut-il y avoir entre l’attachement qui est un processus biologique, le métier de vétérinaire, et le statut de l’animal dans la Loi ?
« Les vétérinaires ne se posent pas la question du bien – être animal, ils s’occupent du bien être animal » explique notre confrère Claude Béata, président du Gecaf. Ce dernier développe la notion d’attachement qui existe et qui est différente chez tous les individus.

Qu’est ce qui justifie que le statut de l’animal évolue aujourd’hui ? « C’est le risque d’incohérence » explique Jean – Pierre Marguenaud, professeur de Droit, « le Code Civil est le navire amiral de la flottille des codes, et c’est le seul qui ne reconnaît pas l’animal comme sensible ; il l’enferme dans la catégorie des biens meubles. » Ainsi la réforme permettrait une mise en cohérence. « La proposition de Mme Gaillard c’est celle qui, de très loin, a ma préférence, c’est une proposition de Loi exceptionnelle » poursuit-il. Mais l’actualité est marquée par l’amendement Glavany, dont l’aboutissement pourrait arriver devant le Sénat avant la fin de l’année, sous réserve d’une saisine du Conseil Constitutionnel qui pourrait l’invalider.

Notre confrère Laurent Faget a également détaillé toutes les conséquences pratiques de ces possibles changements pour les vétérinaires. Il répond notamment aux questions : est-ce qu’en termes de responsabilité cela va changer quelque chose ? Est ce que cela va modifier la valeur de l’animal ?

La profession doit se mobiliser
Geneviève Gaillard est revenue sur les évènements de Niort (ragondins maltraités lors de manifestations d’éleveurs, veau et chèvre lâchés dans son bureau à Niort ...). « Pas un seul vétérinaire n’a élevé la voix » déplore t-elle, « vous, les vétérinaires, à un moment donné, il faut trouver le moyen de rentrer dans le débat public pour vous imposer ».

L’Ordre a déjà ouvert le débat dans notre profession, en témoigne notamment la mise en place d’un référent éthique et protection animale dans chaque Conseil régional de l’Ordre et un comité de réflexion mené par notre consoeur Ghislaine Jançon.
Le bien – être animal est un thème de réflexion mis en avant par Michel Baussier, président de l’Ordre, dès le début de son mandat.

Marine Neveux

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