Les sénateurs considèrent que le burn-out n’est pas une maladie professionnelle. Ils le retirent du projet de loi relatif au dialogue social et à l’emploi.
Les sénateurs ont retiré, mercredi 25 juin, du projet de loi relatif au dialogue social et à l’emploi, l’amendement visant à reconnaitre le burn-out comme maladie d’origine professionnelle. Cette proposition avait été introduite par les députés lors du débat en première lecture. Elle disposait que « les pathologies psychiques peuvent être reconnues comme maladies d'origine professionnelle ». La prise en compte de ces pathologies devait s’effectuer dans le cadre d’un système complémentaire de reconnaissance des maladies professionnelles. Le texte fera l’objet d’un vote solennel le 30 juin et sera suivi d'une commission mixte paritaire chargée de trouver une version consensuelle en accord avec les deux chambres.
Selon une étude de l'Institut national de veille sanitaire (INVS) publiée mardi, « la souffrance psychique en lien avec le travail prend de plus en plus d’importance dans les pathologies d’origine professionnelle. Or, celle-ci ne figure dans aucun tableau de maladie professionnelle reconnue par les différents régimes de sécurité sociale. »
Considéré comme le mal professionnel de notre siècle, le burn-out ou le syndrome de l’épuisement professionnel reste encore tabous dans la profession. Quels en sont les causes et les symptômes ? Ces questions ont fait l’objet d’un précédent dossier consacré à ce sujet qui soulignait que « pratiquement un vétérinaire sur deux subit dans sa vie professionnelle un épisode suffisamment désagréable pour qu’il l’appelle burn-out. »
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