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Courses de chevaux : identifier les facteurs de risque de lésions

28.12.2015 à 09:45:58 |
Course de galopeurs
© istock-ppart

Une étude rétrospective menée par l’Institut de médecine équine de l’université de Berne (Suisse) s’attache à évaluer les facteurs de risques spécifiques aux courses.

L’étude suisse, dévoilée par l’Equine Veterinary Journal en accès ouvert sur son site, a porté sur les courses de chevaux enregistrées en Suisse pendant quatre ans. Cette rétrospective a pour objectif de s’attacher à l’évaluation des facteurs de risques spécifiques des différentes disciplines de courses.
Les blessures sur les pistes sont une préoccupation en termes de bien-être animal. Leur prévention est un objectif important dans beaucoup de juridictions de course en Suisse. Au fil des ans, ceci a conduit à l'enregistrement plus détaillé des lésions cliniques survenues sur les hippodromes.

Dans cette étude, tous les départs de courses (17 670, dont 6198 en plat, 1 257 en obstacles et 10 215 en trot) ont été enregistrés pendant 4 ans (de 2009-2012). Les modèles d’analyse ont été conçus pour identifier des facteurs spécifiques à la discipline influençant la survenue de lésions cliniques.
Les résultats montrent que les facteurs sont différents pour chaque discipline. Le risque d'une lésion clinique durant une course de trot est inférieur sur une piste en sable à celui sur une piste en herbe. Autre observation : les chevaux dont le jockey est aussi leur entraîneur ont approximativement 2 fois plus de risque de survenue d’une lésion clinique ; ce qui peut s’expliquer par une prise de risque accrue, ou par le fait que le jockey est alors plus à l’aise pour pousser plus fortement son cheval.
Dans les courses d'obstacles, les distances plus longues (2401-3300 m et 3301-5400 m, respectivement) ont montré un effet moins délétère que les courses de distances plus courtes. Cette observation pourrait être liée à une vitesse de course plus élevée sur les distances courtes. D’autres auteurs ont déjà révélé que les fractures apparaissent plutôt dans la deuxième partie de l’épreuve, lorsque la vraie vitesse est atteinte, suggérant aussi que la vitesse de course aurait une influence sur la survenue des fractures. Une autre étude montre qu’élever la piste dans la dernière ligne droite de la course réduit la vitesse et abaisse l’incidence de lésions.

En outre, dans les courses de plat, 5 pistes ont montré moins de lésions cliniques, ce qui appuie l’intérêt d’une piste de bonne qualité et non accidentogène. Enfin, dans les 3 disciplines, finir à la 8e place ou au delà est associé à des incidents cliniques.

M.N.
Source : version en ligne ouverte de l’Equine Veterinary Journal. DOI: 10.1111/evj.12515

A lire aussi :

L'importance de la qualité des sols est démontrée. La Semaine Vétérinaire n°1525 du 1er février 2013.

Locomotion : l'enquête Safe Track évalue le risque pathogène lié aux pistes équestres. La Semaine Vétérinaire n°1651 du 20 novembre 2015.

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