![inspection en abattoir inspection en abattoir](https://www.lepointveterinaire.fr/images/1fd/4a65458c025912396a0fe04340d47/inspection-abattoir.jpg)
Bien que louable, la promesse de notre ministère de tutelle présente quelques probables ‘écueils’.
Le ministère de l’Agriculture ne pouvait pas ne pas réagir. Après la récente diffusion sur internet d’une vidéo tournée par l'association L214, dans l’abattoir du Pays de Soule, à Mauléon dans le département des Pyrénées-Atlantiques, qui montre des actes de maltraitance envers des animaux, Stéphane Le Foll a annoncé le 31 mars dernier « qu'un salarié référent de la protection animale devra désormais être présent dans tous les abattoirs de France quelle que soit leur taille ». En effet, une réglementation européenne de 2009 impose un tel référent uniquement dans les abattoirs de l'Union européenne traitant plus de 1000 "équivalent gros bovins" par an. Le ministre a précisé que « ces représentants pour la protection animale seront des salariés des abattoirs qui verront leur statut renforcé afin de bénéficier d'une protection particulière. Le statut de lanceur d'alerte est certainement le plus adapté, une modification de la loi en ce sens est envisagée », a-t-il déclaré. Il a ajouté qu’il précisera, le 5 avril prochain, le dispositif et ses modalités de mise en œuvre devant le conseil national d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale (CNOPSAV). Toutefois, ces référents, comme ceux déjà en poste, seront des volontaires choisis parmi le personnel, formés en quelques jours à la protection animale et agréés en préfecture et reconnus comme interlocuteurs officiels des pouvoirs publics et précisément des services vétérinaires. Mais en étant des employés des abattoirs, il est légitime de pointer le fait qu’ils resteront juges et parties, ce qui peut fragiliser en conséquence leurs missions. A cela s’ajoute le rapport financier et hiérarchique entre le référent et l’exploitant. Quid également des pressions pouvant être exercées sur ce référent face aux cadences parfois lourdes, qu’il pourrait ‘perturber’ ? Mais pour le ministère, le référent est une meilleure idée pour la protection des animaux que la vidéo-surveillance, qui «pose d'autres problèmes relatifs aux libertés, à l'intimité et aux droits des salariés». Quant aux services vétérinaires, leurs effectifs (qui ont diminué de 20% en dix ans) ne leur permettent pas d’être présents dans tous les abattoirs tout au long du processus d’abattage…
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En effet, le nombre des agents de nos services a considérablement diminué ces 10 dernières années et ça ne s'améliorera pas.
Et quand bien même ça devait se faire, il faudrait en permanence un agent aux étables/porcheries, un au poste d'étourdissement et un au poste d'élingage/saignée (soit 3 ETP) .... quel que soit le tonnage annuel traité par l'abattoir !
D'où va sortir le financement de ces postes ?
Quant-aux vétos libéraux qui viendraient, sous couvert du "mandat sanitaire", assister à tous les abattages, il ne faut pas se moquer du monde quand on voit la démographie rurale de notre profession !
Non : l'une des solutions devrait passer par une vraie formation des personnels d'abattage qui les sensibiliserait vraiment au respect de l'animal.
Or, nous savons bien qu'aux postes d'amenée, étourdissement et surtout saignée, il n'y a que des gens frustes et souvent mal payés, recrutés justement pour ne pas trop se poser de questions !!!
Alors : le respect de l'animal dans un abattoir est une gageure que personne ne résoudra jamais ...
Un expert européen (véto) m'a dit il y a quelques années que l'abattage rituel hallal pratiqué correctement dans certains pays musulmans était moins traumatisant pour l'animal que nos électronarcoses mal faites suivies d'une saignée déplorable.
A méditer quand on parle d'assurance qualité ...
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de plus, quel est notre poids qu'en un sacrificateur refuse l'étourdissement alors que les grandes mosquées de Paris l'autorise, et que le directeur d'abattoir cède aussi aux pressions...
si TF1 visitait tous les abattoirs, ou que les murs étaient transparents : les Vegans prendraient le pouvoir, c'est certain!
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Qu'est ce qui fait de la trachée et de l'oesophage tranchés l'expert européen véto lors de l'abattage Halal pratiqué correctement!
Tout cela doit se passer très très bien... sûrement ...au pays de Daech !
J'ai lu une étude datant de quelques années sur l'abattage rituel qui selon laquelle la mort par saignée sans étourdissement serait indolore, la mort étant rapide.
Mais pour cela les conditions techniques doivent être réalisés par des "maîtres saigneurs" d'une très grande habilité, la même observée que ceux chargés de cette tâche en début de chaîne règlementaire.
Ce qui n' est pas le cas dans la très très grande majorité des abattoirs. Une gage (plus pour protéger le tueur que l'animal de toute souffrance) est nécessaire afin de présenter la gorge du bovin au tueur qui souvent s'y reprend à plusieurs fois avec des "outils" laissant parfois à désirer! Sans parler de la qualité bouchère des animaux choisis pour le rituel!
Je n'ai qu'un seul souvenir de cette habilité. C'était à l'ancien abattoir de la Mouche à Lyon dans la fin des années 60: un borgne à la pratique remarquable tranchant avec une dextérité les bovins en décubitus dorsal à même le sol.
Les abattages rituels devraient être interdits ( ou exceptionnels et très encadrés si le Pouvoir politique ne veut pas faire que du politiquement correct) puisque (ou tant que)
1-la traçabilité de la technique d'abattage ne sera pas obligatoire.
Sauf erreur de ma part, elle a été refusé par les professionnelles confirmant par conséquent le soupçon que les viandes HALAL peuvent se retrouver ailleurs que dans les boucheries HALAL ce qui est totalement inadmissible.
2-avec étourdissement l'animal est saigné vivant donc l'argument musulman ne tient pas ou plus
3- enfin pour des raisons sanitaires (risque de pollution des carcasses par les jus des réservoirs gastriques) et de protection animale (Brigitte a raison) , toute possibilité de généralisation, par mesure de simplification des chaînes, des abattages rituels devrait être interdite.
N'oublions pas que ce ne sont que des dérogations à l'abattage règlementaire avec étourdissement.
J'ai eu la chance de pratiquer l'inspection ante mortem en fin de carrière de véto libéral rural dans un très grand abattoir qui possédait un "service qualité" de premier ordre avec des personnels formés et assez de techniciens DSV pour surveiller les étables, les chaînes et pratiquer une inspection de qualité.
Mais hélas c'était avant!
Donc le problème n'est pas qu'un problème de moyens financiers mais aussi de courage politique en refusant tout communautarisme dominateur, de volonté politique de protection sanitaire (Une fonction pourtant régalienne de l'Etat.) et d'évolution des esprits sectaires religieux.
Il y a du boulot sur la planche ....avant que d'autres problèmes ne viennent compliquer les critères de qualité sanitaire et organoleptique de la filière viande française, conséquences du traité trans-atlantique en préparation..
L'eau de javel règlera tout ...et pourra rendre alors encore plus blanches les carcasses!
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Les associations sont également là pour oeuvrer en ce sens. Il ne faut pas perdre espoir, plus le sujet sera mis sur la table, et plus nous avons de chance de venir en aide à ces pauvres bêtes. Allez !
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