![Le marché vétérinaire à l’épreuve du faux Une seringue dans la bouche d'un crane](https://www.lepointveterinaire.fr/images/58f/e439c634be2b1d017508ed2d26e15/seringue-tetemort.jpg)
Le médicament vétérinaire n’est pas un produit comme les autres, mais tout comme les pièces automobiles, les cosmétiques ou encore les jouets, il fait l’objet de trafics illicites qui peuvent avoir des conséquences dramatiques sur la santé publique et sur la santé animale. Quels sont-ils ? Découvrez la réalité de la menace et les risques que ces pratiques font peser sur l’image de la profession.
Aujourd’hui, la contrefaçon est le trafic illicite le plus connu, notamment en raison de son impact sur la santé humaine, et le médicament n’est pas une exception dans cette production frauduleuse. Pour lutter contre ce phénomène, des moyens proportionnés doivent être mis en place. La réflexion sur les solutions à adopter face à la menace qui pèse sur les produits de santé doit être construite différemment de celle qui touche les vêtements ou les disques musicaux. Le médicament contrefait peut n’être qu’un simple placebo sans effet curatif, mais il peut aussi être un poison lorsqu’il contient des substances qui sont par essence mortelles ou dangereuses, selon les quantités administrées. Dès lors, ces agissements entraînent une mise en danger délibérée d’autrui. Tout comme le médicament à usage humain, la contrefaçon de produits vétérinaires est une réalité difficile à appréhender, en raison notamment des circuits clandestins. Si les experts du monde vétérinaire s’accordent à dire que celui-ci est encore épargné par la contrefaçon à proprement parler, il reste toutefois concerné par de nombreux trafics qui peuvent fragiliser son économie. Michel Baussier, président du Conseil national de l’Ordre des vétérinaires (CNOV), indiquait d’ailleurs dans ses vœux, début janvier, que « sanctuariser le médicament, c’est aussi continuer à se battre par tous moyens contre les voyous et les délinquants qui, au mépris de la morale, avant le mépris de la loi, s’enrichissent, comme l’ont fait en d’autres endroits, dans d’autres domaines, les proxénètes et autres trafiquants ». Sur ce point, l’Institut de recherche anti contrefaçon de médicaments (IRACM) constate que « depuis quelques années, les saisies se multiplient, attestant d’une intensification du trafic sur un marché caractérisé par une grande liberté tarifaire appliquée à des produits non remboursés ». La problématique s’étend donc à de nombreux sujets : les faux médicaments vétérinaires, l’importation illicite, la vente en ligne, l’usage détourné, etc.
Retrouvez l'intégralité de cet article en pages 40-45 de La Semaine Vétérinaire n° 1669.
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