![Animaux de compagnie : en finir avec le mal de chien Un chien avec un bandage à la pate](https://www.lepointveterinaire.fr/images/628/2c3ccf85a8bdd498ae923c880f978/chien-bandage.jpg)
Dépassant le postulat “douleur forte-analgésie forte”, la prise en charge de la douleur s’intéresse aujourd’hui à la vulnérabilité de l’animal, aux mécanismes impliqués, avec leurs risques de chronicisation. L’enjeu : offrir aux animaux une prise en charge “à la carte”.
Depuis quelques années, les vétérinaires mesurent l’enjeu d’une prise en charge améliorée de la douleur : la formation CAP douleur (pour Change Animal Pain), récompensée par le prix de l’Ordre en 2015, rencontre un vif succès. 700 vétérinaires à ce jour l’ont suivie et se sont approprié les connaissances et les outils innovants proposés : consultation “douleur”, méthodes d’évaluation, approche phénotypique de l’arthrose, alliance et éducation thérapeutiques, etc. Ce dossier présente un résumé des formations CAP douleur, niveaux I et II.
Principes de l’analgésie raisonnée et protectrice
La douleur n’est pas linéaire, ses mécanismes sont multiples. La peur, l’anxiété en majorent la perception. L’analgésie multimodale associe des analgésiques agissant à différents sites d’action (synergie), ainsi que des antihyperalgésiques (kétamine, gabapentine). Ces derniers bloquent les canaux NMDA (N-méthyl-D-aspartate), à l’origine d’une sensibilité accrue à la nociception (hyperalgésie et allodynie). L’analgésie locorégionale en chirurgie et des techniques non médicamenteuses (physiothérapie manuelle et instrumentale) complètent la démarche, dans une stratégie d’épargne morphinique pour limiter les effets indésirables, dont l’hyperalgésie induite par les opioïdes. Cognition et émotions étant les plus puissants contrôles inhibiteurs de la douleur, le traitement des comorbidités d’anxiété, d’insomnies et de dépression, mais aussi le nursing sont particulièrement recommandés.
Retrouvez l'intégralité de cet article en pages 42-47 de La Semaine Vétérinaire n° 1680.