« La goutte d’eau qui fait déborder le vase ! » - Le Point Vétérinaire.fr

« La goutte d’eau qui fait déborder le vase ! »

Michaella Igoho-Moradel | 23.02.2017 à 12:19:07 |
Portrait de Pierre Buisson, président du Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral (SNVEL)
© Anthony Le Breton

Pierre Buisson, président du Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral (SNVEL), répond à nos questions sur le recours introduit devant le Conseil d’État par le SNVEL contre le décret publié le 21 décembre 2016 sur la déclaration obligatoire des ventes d’antibiotiques.

Pouvez-vous nous exposer les raisons de ce recours contre le décret sur la déclaration obligatoire des ventes d’antibiotiques ?
Depuis 2013 et la loi d’avenir, un certain nombre d’engagements et d’accords ont été entrepris avec la profession vétérinaire, dont la récupération des données d’antibiotiques. Cependant, l’État devait financer et organiser la collecte et la remontée de ces données et n’avait pas prévu de l’imputer à la profession. Si on ajoute à cela les délais courts et la “gourmandise” de l’État sur la quantité des données, bien au-delà de ce qui est inscrit dans la loi, la mise en œuvre de cette contrainte au 1er avril est totalement inacceptable. Ce type de mesure prise sans concertation (nos demandes d’amendements au projet de décret qui nous a été présenté dans la précipitation n’ont pas été prises en compte) est la goutte d’eau qui fait déborder le vase ! Tous les efforts des confrères dans la lutte contre l’antibiorésistance ne sont pas récompensés, il y a même un côté vexatoire !

Retrouvez l'intégralité de cet article en page 12 de La Semaine Vétérinaire n° 1708.

Michaella Igoho-Moradel
3 commentaires
avatar
Nr le 23-02-2017 à 23:34:52
Bonjour, sachez tout d'abord que je n'appliquerai pas cette mesure et qu'enfin si l'état nous impose autant de contraintes sur l'utilisation des antibiotiques, c'est très simple !
Faisons la GRÈVE DES ANTIBIOTIQUES.
On ne prescrit plus d'antibiotiques et ils finiront peut être par comprendre le vrai problème de santé publique.
Ça suffit d'être les boucs émissaires de l'antibioresistance.
avatar
FW dubitatif le 01-03-2017 à 08:41:49
Bonjour,
Facile à dire...
Personnellement, je me sens incapable de dire "je pourrais soigner votre animal mais je préfère le laisser mourir sciemment car je fais la grève des antibiotiques".
Ce serait certainement répréhensible sur le plan déontologique d'ailleurs...
avatar
FW dubitatif le 01-03-2017 à 08:45:28
La seule grève possible, encore faut-il qu'elle soit suivie massivement (c'est à dire coordonnée par le SNVEL) serait :
- refus massif de cette déclaration par TOUS les vétérinaires;
- grève illimitée du mandat sanitaire et de toutes les opérations de police sanitaire (que nous réalisons généralement à perte et sans que la vie d'un animal ne soit mise en jeu...)
Réagir à cette actualité
Cet espace a vocation à débattre et partager vos avis sur nos contenus. En réagissant à cette actualité, vous vous engagez à respecter les conditions générales d’utilisation de Le Point Vétérinaire.fr. Tout commentaire calomnieux ou injurieux sera supprimé par la rédaction.