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Le comportement animal et sa place en pratique canine

Pierre Dufour | 27.04.2017 à 15:36:48 |
Infographies sur le comportement animal
© La SV

Une enquête a été menée auprès des praticiens canins français pour identifier les freins et les moteurs au développement d’une consultation spécialisée de comportement animal.

La discipline du comportement animal est encore relativement jeune. Si les premières recherches sur le monde animal débutent avec Aristote (384-322 avant Jésus-Christ), c’est à partir du XXe siècle que notre connaissance des comportements animaux s’étaye, avec la naissance de l’éthologie et les travaux fondamentaux de Konrad Lorenz (1903-1989), Nikolaas Tinbergen (1907-1988) et Karl Von Frisch (1886-1982), qui reçoivent conjointement un prix Nobel en 1973 pour leurs études. Le comportement animal est, par la suite, introduit en France en médecine vétérinaire grâce à Patrick Pageat et à la publication de Pathologie comportementale du chien en 1994, à l’initiative de la zoopsychiatrie qui étudie le comportement animal sur le modèle médical, emprunt de la psychiatrie en médecine humaine.
Pourtant, les animaux nous tiennent compagnie depuis des milliers d’années. D’après des preuves archéologiques, la domestication du chat date de 9 500 ans, tandis que celle du chien de 15 000 ans. Des recherches génétiques et la biologie moléculaire émettent même l’hypothèse d’une domestication bien plus ancienne, proche de 100 000 à 135 000 ans pour la domestication du chien. Aujourd’hui, nous reconnaissons aux animaux des émotions, une conscience, de l’empathie. Cet animal est juridiquement reconnu comme un « être doué de sensibilité » dans le Code civil depuis le 16 février 2016. Les textes dans les différents codes tendent à le transformer en une personnalité juridique à part entière. L’animal de compagnie prend de plus en plus de place dans notre société : un foyer sur deux en possède un et 90 % des Français le considèrent comme un “membre de la famille”. Le bien-être animal est au centre des préoccupations, conséquence d’un lien homme-animal très fort. Le vétérinaire, garant de la santé animale, comme publique, doit, au-delà de la santé physique des animaux, également prendre en considération leur santé mentale. Et cela, il peut le faire grâce à une consultation spécialisée de comportement, d’autant plus que les troubles du comportement sont la première cause d’abandon pour les chiens et la deuxième pour les chats.

Retrouvez l'intégralité de cet article en pages 40-44 de La Semaine Vétérinaire n° 1717.

Pierre Dufour
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