« Accord parfait », thématique d’un symposium de Royal Canin - Le Point Vétérinaire.fr

« Accord parfait », thématique d’un symposium de Royal Canin

Anne-Claire Gagnon

| 10.12.2024 à 09:30:00 |
© Anne-Claire Gagnon

Cet événement, qui marque le début d’une année dédiée à l'innovation pour le petfooder, a permis de partager des expertises sur la nutrition animale, la collaboration intergénérationnelle et le bien-être des équipes.

Royal Canin a reçu plus de 200 membres des équipes vétérinaires et d’étudiant.e.s le mercredi 20 novembre, en préambule du congrès de l’Afvac, dans un haut lieu de la gastronomie française, à l’Abbaye de Collonges (Collonges-au-Mont-d'Or, Rhône), que le chef Paul Bocuse a rendu mondialement célèbre. Les équipes de Royal Canin ont décliné autour de 4 experts la thématique de l’ « accord parfait », dont la recherche permanente sera le fil rouge de l’année 2025.

Sarah Rivière et Matthieu Perez ont rappelé que, pour Royal Canin comme pour M. Paul, l’excellence des ingrédients et la passion de la gastronomie étaient leurs valeurs fortes, déclinées sur le sol français. Toutes les croquettes de la marque sont produites avec des ingrédients sélectionnés sur des critères scientifiques et de goût, pour satisfaire les besoins physiologiques et gustatifs des animaux. L’accord parfait, pour Matthieu Perez, « c’est l’accord inter-disciplines, symbolisé par la diversité du public qui était présent : des vétérinaires, des ASV, des gestionnaires de cliniques, des étudiants, des leaders d’opinion, etc… ».

Apprendre des autres générations

L’accord parfait est un équilibre à trouver aujourd’hui entre les générations, dont le rapport au temps est si différent qu’il est à l’origine d’incompréhensions et tensions parfois délétères. Notre confrère Gautier Jacquinet, vice-président d’Ergone, a rappelé quelques caractéristiques de la génération Z, comme zappeur, née entre 1996 et 2010 : l’autonomie comme la sécurité (voire la réa-assurance) leur sont nécessaires. Elles et ils souhaitent trouver du sens dans leur métier, de la reconnaissance en tant qu’ASV ou vétérinaire, avec un équilibre entre vie professionnelle et vie privée qui est non négociable. Lorsqu’un Z est en désaccord, il n’hésite pas à partir et souvent à le faire savoir, donc autant qu’il parte en bons termes pour rester un ambassadeur de la structure. Gautier Jacquinet a insisté sur le parrainage, mentoring, la mise en place de points d’étapes lors de l’embauche (pour ne pas laisser ses salarié.e.s seul.e .s dans le « grand bain »). Il importe de leur donner des feedbacks positifs, une sécurité financière et des opportunités de développement rapide.

Savoir travailler au bon rythme

Développement personnel et professionnel vont souvent de pair. Jean-Philippe Jacques, pharmacien de formation, est passé par une formation en MBSR  (Mindfulness-Based Stress Reduction, programme de réduction du stress basé sur la pleine conscience) pour mieux aider les équipes hospitalières ou les entreprises à prendre soin d’eux-mêmes pour à leur tour offrir les meilleurs soins à leurs patients ou clients. Décrit depuis les années 1970, le burnout est un fléau qui touche celles et ceux qui travaillent trop, ne sont pas reconnu.e.s pour des tâches qui ont souvent perdu leur sens, y compris dans les métiers du soin, ce qui, pour le soignant, est une double peine.

Les premiers signes sont une attitude cynique, un manque d’énergie, qui frappent jusqu’à 30 % des étudiant.e.s en médecine aux USA. Plus on est stressé, plus on active le réseau des saboteurs, en ne voyant que ce qui ne va pas, alors qu’en vacances, on valorise les bons moments. Jean-Philippe Jacques a pu donner quelques clés quand on ne sait pas dire non, comme le diagramme d’Eisenhower : reconnaître ce qui est important et urgent, tout le reste pouvant être refusé. Le concept anglo-saxon du flow ne peut être efficace que si des temps de détente (très brefs) et de récupération sont alternés avec l’effort et le flow (où l’on travaille avec joie, plaisir et satisfaction).

Expliquer toujours et encore la nutrition animale

Le troisième volet a conjugué l’accord parfait pour nourrir l’avenir, en partageant la science nutritionnelle avec les équipes vétérinaires, qui délivreront des conseils adaptés à leurs patients. Pauline Teyssier (ASV) forme les ASV, les influenceurs et éleveurs tandis que notre consœur Charlotte Devaux forme les vétérinaires. L’une est créatrice du projet Petfood Review, qui sensibilise le grand public sur les réseaux sociaux et l’autre a déjà écrit 2 ouvrages, tout en animant le podcast « La truffe dans la gamelle ». Ensemble, elles viennent de co-écrire « 100 Questions : L'Alimentation du Chien et du Chat, pour tout comprendre ». Face à l’appétence des parents pour une nutrition saine pour leurs animaux, tout en étant abreuvés régulièrement de mésinformations ou désinformations, Pauline Teyssier a indiqué prendre 30 bonnes minutes lors des entretiens nutritionnels pour s’assurer de la compréhension des messages. Si les punchlines ont fait le bonheur de l’auditoire, dans l’intimité de l’échange avec les parents qui, parfois, transportent leurs chiens en poussette (une pratique belge déjà ancienne), c’est pas à pas et calmement qu’il convient d’expliquer les particularités physiologiques du chat et du chien, en réhabilitant les céréales notamment. Tout en expliquant le cahier des charges nutritionnel strict du petfood lors de l’ultra-transformation des matières premières. « Expliquer que les aliments vétérinaires sont certes moins sexy mais qu’ils ont plus de technicité (mesures de digestibilité, pH urinaire prédictif, protéines hydrolysées) prend du temps évidemment mais c’est nécessaire pour avoir leur adhésion », a indiqué Pauline Teyssier.

Frédéric Boyer de Giroday, directeur du pilier vétérinaire chez Royal Canin France, a conclu en remerciant les équipes vétérinaires présentes de leur capacité à répondre aux mutations permanentes du marché et en promettant une année 2025 Royal Canin placée sous le signe de l’innovation.

Anne-Claire Gagnon

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