Dans un nouvel avis, l’Académie vétérinaire de France (AVF) souligne l’importance de reconnaître la contribution des animaux aux avancées scientifiques et médicales. Elle met aussi en avant l’importance de la notion de fatigue compassionnelle.
L’Académie vétérinaire de France a publié un nouvel avis sur l’éthique et la reconnaissance dur aux animaux utilisés à des fins scientifiques. Pour les Académiciens, il apparaît désormais important « d’impliquer les personnes et les organisations dans une démarche de reconnaissance de la contribution des animaux au progrès des sciences et de la médecine, de la gratitude qui leur est due et de l'importance d'en faire mémoire ». Cette gratitude doit « se manifester concrètement et publiquement », sachant, de plus, que ce sont « les acteurs directement impliqués dans la recherche animale qui expriment de plus en plus souvent ce besoin de reconnaissance envers les animaux ».
Créer des lieux de reconnaissanceDans cette optique, l’Académie propose notamment aux institutions utilisant des animaux « d’intégrer des formations sur la notion de fatigue compassionnelle et de mettre en place des mesures permettant de la prévenir et de la soulager telles qu'un espace de témoignage des relations de respect entre les personnels concernés et les animaux utilisés, notamment la création d’un lieu physique ou virtuel de reconnaissance autour duquel pourraient s’organiser des évènements mémoriels ».
Dans le même sens, il est indiqué que les collectivités locales ou l’Etat, pourraient aussi avoir la possibilité « de partager une démarche de reconnaissance collective vis à vis des animaux utilisés à des fins scientifiques pouvant se matérialiser par une plaque ou une statue d’hommage dans un lieu public de mémoire. » Cela contribuerait à la sensibilisation du grand public. La fin de vie des animaux d’expérimentation est aussi à réfléchir.
Cet avis est adossé à un rapport sur le sujet.