Un an et demi après le début de la réorganisation départementale de l'administration territoriale engagée par l'État, la Direction générale de l'alimentation (DGAL) souligne la nécessité d'identifier un « référent technique vétérinaire », titulaire du diplôme de vétérinaire, au sein des Directions départementales de la cohésion sociale et de la protection des populations (DD(CS)PP) de métropole et des Directions de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (DAAF) d'outre-mer. Un courrier a été adressé en ce sens aux préfets à la mi-octobre 2011.
Cette mesure vise à satisfaire 3 points essentiels à une bonne gouvernance sanitaire.
Le premier point est le maintien d'une relation de proximité avec les professionnels. Ces derniers, issus des secteurs de l'élevage, de la santé vétérinaire, voire de la distribution et de la restauration, souhaitent être en mesure de se référer rapidement à un correspondant technique de proximité dans le domaine vétérinaire. Cette préoccupation collective a notamment été exprimée à l'occasion des États généraux du sanitaire qui se sont déroulés au premier semestre de l'année 2010, souligne la DGAL. Ce besoin est fondamental pour la certification vétérinaire, les échanges et l'exportation (encadrement et supervision des vétérinaires certificateurs, gestion des contentieux, etc.).
Le deuxième point concerne la gestion des crises sanitaires. L'objectif est que le référent technique vétérinaire puisse assister le représentant de l'État, sous l'autorité directe du directeur départemental en charge de la protection des populations, dans l'appréciation des risques lors de situations sanitaires souvent complexes.
Le troisième point est de répondre aux engagements européens et internationaux. Le règlement CE 882/2004, relatif aux contrôles officiels, et les codes sanitaires de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) précisent en effet aux États membres les principes et les critères à respecter pour une organisation des services chargés de la santé animale, du bien-être animal et de la sécurité sanitaire de la chaîne alimentaire qui soit adaptée à leurs missions.
Nathalie Devos
Pour plus d'informations, voir La Semaine Vétérinaire n° 1468-1469 du 28 octobre 2011 en page 16