A l’issue d’une réunion le 4 juin 2020 entre le gouvernement et les partenaires sociaux afin d’échanger sur les conséquences de la crise sanitaire sur l’apprentissage, Muriel Pénicaud, ministre du travail, a présenté un plan de relance de l’apprentissage qui se décompose entre deux mesures essentielles pour les professionnels de santé libéraux qui emploient des apprentis (vétérinaires, pharmaciens, chirurgiens-dentistes…).
Le gouvernement a décidé de créer une aide exceptionnelle à l’embauche d’apprentis, remplaçant temporairement l’aide unique à l’apprentissage. Les entreprises de moins de 250 salariés qui recruteraient un apprenti entre le 1er juillet 2020 et le 28 février 2021 bénéficieraient d’une aide exceptionnelle, versée de manière automatique pour tout contrat d’apprentissage déposé auprès d’un opérateur de compétences (OPCO des entreprises de proximité pour les vétérinaires).
L’aide unique à l’apprentissage passerait, pour la première année d’apprentissage, d’un montant plafonné de 4 125 euros à un montant plafonné de 8 000 euros pour un apprenti majeur et à un montant plafonné de 5 000 euros pour un apprenti mineur.
L’aide versée au titre des autres années ne varierait pas, soit un plafond de 2 000 euros pour la seconde année et un plafond de 1 250 euros pour la troisième.
La seconde mesure-clé vise la prolongation de la période en centre de formation d’apprentis (CFA) de l’apprenti qui est dans l’attente de signer un contrat d’apprentissage. La durée laissée aux jeunes après leur entrée en CFA pour trouver un employeur serait allongée temporairement de trois à six mois. Concrètement, un jeune qui entrerait en CFA en septembre 2020 aurait jusqu’au 28 février 2021, soit la fin du versement de l’aide exceptionnelle, pour signer un contrat d’apprentissage.
Responsables de la formation de leurs futurs ASV, les vétérinaires ont donc intérêt à saisir ces opportunités pour leurs entreprises.