La structure de 2500 m2 s’inspire des aménagements des établissements de soins en humaine pour proposer une offre de pointe dans un espace chaleureux.
Le CHV Saint-Martin, désormais situé à Allonzier-la-Caille (Haute-Savoie), a inauguré ses nouveaux locaux le 20 janvier 2023. Un espace de 2500 m2 -ce qui en fait le plus grand de France- qui a été pensé avant tout pour le confort des équipes, des propriétaires et des animaux, tout en misant sur un plateau technique de pointe. Ce déménagement intervient seulement 14 ans après la construction de la précédente structure située à Saint-Martin Bellevue, devenue trop petite. Une tendance pour les CHV. « Nous devons faire face à une demande croissante pour les urgences, les clients hésitant moins à appeler la nuit. La reconnaissance de la place de l’animal dans la société, avec une attente pour des soins de pointe, mais aussi le développement de la spécialisation qui permet de répondre à cette demande, expliquent ce phénomène », analyse Adeline Linsart, praticienne NAC associée au CHV Saint-Martin. La structure est ainsi passée de 5 à 90 personnes en moins de 15 ans et assure actuellement 13 000 consultations et 1700 interventions chirurgicales chaque année. « Malgré les difficultés de recrutement, nous tablons sur 120 collaborateurs d’ici quelques années », espère-t-elle.
Un cadre cosy…Ces nouveaux locaux, pensés par les vétérinaires de la structure avec l’aide d’un architecte habitué des structures de soins en humaine, permettent de proposer des soins de pointe dans une ambiance chaleureuse. « Les 3 salles d’attente (chiens, chats et Nac) sont particulièrement grandes, avec des alcôves qui permettent aux familles de s’isoler avec leur animal si elles le souhaitent. Des salles de visites ont aussi été créées », souligne à titre d’exemple Adeline Linsart. L’ergonomie pour les équipes est aussi de mise, avec une fluidité entre les différents postes de travail, mais aussi des espaces de repos séparés des zones de travail, avec même possibilité de suivre des cours de yoga.
…qui ne masque pas la technicité de l’offre de soins proposéeL’occasion également d’étoffer l’offre technique de la structure (qui a fait le choix de rester indépendante), avec l’ouverture de trois nouveaux services d’ oncologie, de neurologie et physiothérapie. « Cette dernière sera proposée pour chaque intervention orthopédique ou neurologique effectuée par la structure, pour une rééducation post-opératoire immédiate et une continuité de soins optimale». Du côté du matériel, une IRM haut-champ permet de nouvelles explorations en imagerie (bilans d’extension, examen cardiaque, etc.) avec des acquisitions plus rapides. Un scanner de dernière génération offre la possibilité de procédures interventionnelles, tandis qu’un anneau de fluoroscopie autorise de nouvelles interventions comme la pose de stents ou de prothèses de hanches. Procédures par ailleurs permises par la conception des blocs opératoires en surpression, dotés d’un sas et d’une marche-en-avant, qui sécurise ses interventions délicates. « En cela nous nous rapprochons des installations des structures humaines, ce qui a été en partie possible grâce à l’expérience en ce domaine de notre architecte », témoigne Adeline Linsart. L’impact écologique a aussi été une réflexion menée par l’équipe, qui mise sur les solutions réutilisables quand cela est possible et sur la valorisation des déchets (par exemple par le recyclage de l’ensemble des plastiques produits). Le bâtiment a aussi été conçu dans cette optique.