Bisphénol A, substance extrêmement préoccupante - Le Point Vétérinaire.fr

Bisphénol A, substance extrêmement préoccupante

Stéphanie Padiolleau | 16.06.2017 à 15:55:23 |
Les canettes, première source d’exposition des adultes au bisphénol A
© spawns - iStock

L’agence européenne des produits chimiques classe le bisphénol A en substance extrêmement préoccupante, après une requête de l’Anses.

Reconnu comme toxique pour la reproduction (fertilité) chez l’homme en 2016 par la commission européenne, le bisphénol A vient d’être classé parmi les substances extrêmement préoccupante (substance of very high concern, SVHC) par l’agence européenne des produits chimiques (ECHA) dans le cadre du règlement européen REACh (registration, evaluation, autorisation and restriction of chemicals). Ce règlement, entré en vigueur en 2007, s’applique à tous les composés chimiques. Il a été instauré pour protéger la santé humaine et impose aux entreprises d’identifier et gérer les risques imputables aux substances fabriquées ou utilisées. Les substances classées SVHC sont susceptibles d’avoir des effets graves et irréversibles sur la santé humaine et sur l’environnement. Les producteurs, fournisseurs et importateurs de substances classées SVHC ou d’articles en contenant sont soumis à certaines obligations légales, comme de notifier la présence et la quantité de bisphénol A contenues dans leurs produits à l’ECHA, et de communiquer certaines informations dans la chaîne d’approvisionnement afin de garantir une utilisation sûre de ces produits.

L’agence française de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a demandé le classement du bisphénol A en substance SVHC en février 2017. Ce produit, qui a des propriétés de perturbateur endocrinien, est interdit en France dans les contenants alimentaires depuis le 1er janvier 2015. Son classement en SVHC ouvre la possibilité d’en restreindre l’utilisation et d’y associer l’obtention d’autorisations. La source principale d’exposition humaine au bisphénol A était alimentaire, ce produit étant utilisé dans les canettes de boisson et les conserves alimentaires, et dans les biberons des nourrissons pour lesquels il a été interdit en 2010. Une interdiction porte également sur les papiers thermiques dans lesquels il sera interdit en Europe à partir de janvier 2020, en application d’un règlement européen paru le 12 décembre 2016.

Stéphanie Padiolleau
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