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Une thèse vétérinaire s'est penchée sur les cires à usage apicole. Des recommandations pour améliorer la qualité des cires ont été proposées.
L’ITSAP-institut de l’abeille a publié un état des lieux relatif aux cires à usage apicole, basé sur l’étude réalisée par Agnès Schryve, dans le cadre de sa thèse vétérinaire (2016, Vetagrosup).
Plusieurs points à risque on pu être relevés :
-approvisionnement : le contrôle qualité aux frontières concerne uniquement les risque biologiques (bactéries, parasites) et pas chimiques,
-défaut d’agrément sanitaire pour une majorité de ciriers, alors qu’il est obligatoire,
-défaut d’analyses des cires, pour évaluer les résidus de médicaments vétérinaires et de produits phytosanitaires.
Afin d’améliorer les bonnes pratiques, des actions communes à l’ensemble des acteurs de la filière devraient être mise en place. Elles devraient être centrées sur :
-la maîtrise de la qualité de la cire : traçabilité, matériel adapté, recyclage, etc,
-l’évaluation de la contamination des cires utilisées en France,
-la mise à disposition d’outils pour la filière apicole : élaboration d’un guide de bonnes pratiques d’hygiène de référence pour les ciriers, méthodes d’analyse multi-résidus de pesticides et d’acaricides,
-la définition de seuils en résidus chimiques, particulièrement pour la production biologique,
-le développement de la recherche sur la cire d’abeilles : étude de l’impact de la qualité de la cire sur la santé de l’abeille et de l’homme, sur le bâtissage des abeilles et la ponte de la reine, sur le transfert de contaminants au miel.
Pour rappel, la cire est produite par les ouvrières de la colonie. On distingue la cire d’opercule qui ferme les alvéoles à miel et couvain, et la cire de cadres constituant les rayons des cadres de bois.
La majorité des apiculteurs utilise des feuilles de cire gaufrée, qu’ils peuvent acheter auprès de ciriers. L’objectif est de conserver le miel normalement consommé par les abeilles pour fabriquer des rayons de cire (4 à 10kg de miel pour 1 kg de cire).
La cire n’étant pas un denrée alimentaire, aucun seuil relatif à d’éventuels contaminants n’a été défini. Par contre, la cire étant un sous-produit apicole de catégorie 3, potentiel agent de dissémination de la loque américaine, sa transformation nécessite un agrément sanitaire.