Captures accidentelles de mammifères marins : un nouveau guide d’aide - Le Point Vétérinaire.fr

Captures accidentelles de mammifères marins : un nouveau guide d’aide

Clothilde Barde | 04.02.2019 à 10:36:29 |
dauphin
© Katiekk2 - iStock

Alors que depuis le 1er janvier 2019 tous les professionnels de la pêche doivent déclarer les captures accidentelles de mammifères marins (arrêté du 6 septembre 2018 ),  le ministère en charge de l'agriculture a annoncé la publication d’un guide d’aide à destination des acteurs concernés en France métropolitaine.

Une déclaration obligatoire

C'est obligatoire depuis le 1er janvier dernier : les captures « non intentionnelle, durant une activité de pêche, d’espèces qui ne sont pas débarquées, ni commercialisées en raison notamment de leur statut d’espèces protégées » (Hall, et al. 2000), comme les dauphins, les marsouins et les phoques, doivent être déclarées par les profesionnels du secteur.
En effet, face aux épisodes d’échouages massifs de ces dernières années, des outils ont été mis en place pour que les professionnels de la pêche déclarent eux-mêmes ces captures qui peuvent avoir un impact sur l’état de conservation des populations de ces espèces. Ainsi, pour les navires de pêche de plus de douze mètres, la déclaration de capture accidentelle se fait de manière numérique via un journal de pêche électronique (JPE) et pour les navires plus petits, la déclaration doit se faire sur les fiches ou les journaux de pêche papier.

Un nouveau guide

Toutefois pour faciliter cette mission, le ministère de l’agriculture vient de publier un guide à destination des professionnels rédigé en collaboration avec le Ministère de la transition écologique et solidaire mais aussi l’Agence française pour la biodiversité, le Comité national des pêches maritimes et de élevages marins et l’observatoire Pelagis. Ce dernier propose un descriptif précis des « huit espèces les plus couramment trouvées » avec des photos, des données sur les caractéristiques morphologiques ou encore la présence géographique supposée permettant d’identifier les espèces. Par ailleurs le ministère précise qu’en complément du guide, il est possible d'assister à des formations auprès des Directions de la Mer et du Littoral (DML).
L’objectif affiché est ainsi d’aider les professionnels à respecter la réglementation en vigueur mais aussi de pouvoir de « mieux comprendre, caractériser les captures accidentelles », afin de pouvoir « les prévenir » en recueillant des données précises comme l’explique Laureline Gauthier, chargée de mission environnement à la Direction des Pêches Maritimes et de l’Aquaculture (DPMA). Ces données déclaratives devraient être « utilisées exclusivement à des fins de connaissances scientifiques » a-t-elle ajoutée.

Clothilde Barde
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