Comme l'a indiqué l'Institut de l'élevage (Idele) dans un communiqué publié le 5 juin 2023, des travaux de recherche menés récemment par Timbre marial Dawkins (chercheur Département de biologie, Université d'Oxford, Royaume-Uni), et dont les résultats ont été publié en mars 2023 dans la revue Animals, ont permis de montrer que le concept de « comportement naturel », bien que largement utilisé par les entreprises alimentaires pour faire connaître leurs références en matière de bien-être animal, n'a pas nécessairement de lien avec un véritable bien-être.
"Il existe des opportunités d'amélioration du bien-être des animaux d'élevage qui sont à la fois davantage fondées sur des preuves et davantage centrées sur l'animal que la poursuite d'un « comportement naturel »" selon les résultats du travail de recherche mené par Timbre marial Dawkins et publiés en mars 2023 dans la revue Animals. En effet, depuis les années 70 avec les travaux de Thorpe et Lorenz, s'est développée l’idée qu’un animal puisse souffrir ou être perturbé par l’impossibilité d’exprimer des comportements normaux pour son espèce. Actuellement, comme l'indique Dawkins, cette notion a ensuite été largement reprise par l’industrie agroalimentaire comme critère de mesure et preuve de son respect du bien-être animal, soutenu par une opinion publique sensible à cette dimension.
Une notion qui évolueOr, selon lui, le lien de cause à effet entre le fait d'exprimer son "comportement naturel" et le bien-être animal ne fait plus consensus dans la communauté scientifique. C'est pourquoi, dans le cadre de ces travaux, le chercheur s'est appuyé sur les « quatre questions » de Tinbergen publiées en 1963. Il s'agit d'une approche systématique (fonction, évolution, développement et mécanisme) pour étudier le comportement animal, qui permet d'obtenir une compréhension complète et holistique du comportement animal et ainsi de développer des moyens plus efficaces afin de traiter les problèmes de comportement et d’améliorer le bien-être chez les animaux domestiques.
Des recherches à poursuivreCette démarche a permis de comprendre que "les différents comportements naturels ont des causes, des développements et des effets différents sur la santé des animaux et donc sur leur bien-être". Par conséquent, il semblerait que, pour établir des allégations d’amélioration du bien-être, il est important de savoir si ces comportements naturels sont appréciés par les animaux eux-mêmes. Pour cela il est possible d'observer leurs préférences. Par exemple, des expériences montrent que les vaches laitières préfèrent avoir le choix d’aller au pâturage ou de rester à l’intérieur, bien que leur « nature » serait d’être au pré en permanence. De plus, il convient également de tenir compte des différences en termes de bien-être entre les races, les sexes et les individus d’âges différents au sein d’une même espèce. Comme le conclu le chercheur, la collaboration entre le monde universitaire et les filières agroalimentaires aura un rôle essentiel pour trouver des moyens pratiques d’améliorer le bien-être des animaux à grande échelle, en tenant compte de la faisabilité de ces pratiques sur un élevage et de leur compatibilité avec la rentabilité de l’exploitation.