Tandis que nous ne profitons pas de ce printemps autant que nous l’aurions aimé, les oiseaux aux fenêtres semblent nous narguer...
En charge de la surveillance épidémiologique de notre faune sauvage nationale, le réseau SAGIR ne manque pas de rappeler qu’ils devraient pourtant eux-mêmes respecter une forme de distanciation sociale – notamment l’hiver sur les mangeoires – pour ne pas de s’échanger les maladies telles que la trichomonose qui affecte actuellement le verdier d’Europe. Alors que vient de s’achever la sixième saison de BirdLab, suivi participatif hivernal des oiseaux de jardin que pilote le Muséum National d'Histoire Naturelle (MNHN), la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) a eu l’idée de profiter du confinement pour prolonger ce type d’expérience. En association avec le Muséum, elle a ainsi créé en ligne un observatoire des oiseaux de jardins.
Les internautes intéressés sont invités à consacrer chaque jour 10 minutes à identifier et compter les oiseaux qui se posent dans leur jardin ou sur leur balcon puis d’en saisir le résultat sur le site. L’analyse des données réunies permettra d’affiner notre connaissance de la démographie et de la répartition des espèces courantes au printemps. Cette nouvelle initiative de science participative va également contribuer à surveiller que l’épidémie responsable en Allemagne depuis un mois et demi d’importantes pertes chez les mésanges (l’agent pathogène n’est pas encore identifié) n’est pas en train de s’étendre sur notre territoire.