L’union professionnelle des vétérinaires recense les respirateurs et oxyconcentrateurs des cliniques vétérinaires, pouvant être potentiellement utilisés dans les hôpitaux en humaine. De son côté, la clinique pour animaux de compagnie de la faculté vétérinaire de Liège a fait un don de masques.
En Belgique, les vétérinaires viennent en renfort de la médecine humaine faisant face à la crise COVID-19.
Du côté des structures privées, l’union professionnelle des vétérinaires (UPV) vient de lancer un recensement les oxyconcentrateurs et respirateurs, disponibles dans les établissements de soins, l’objectif étant de voir combien et lesquels pourraient servir dans les hôpitaux en humaine. Pour ce faire, un mail a été envoyé en début de semaine à l’ensemble des vétérinaires praticiens, comme l’explique Stéfan Degallaix, le président de l’UPV. L’initiative a aussi été relayée dans la presse locale, mais jusqu’à hier, aucun contact officiel avec la santé humaine n’avait encore été pris.
La clinique pour animaux de compagnie de la faculté vétérinaire de l’Université de Liège a, quant à elle, déjà donné hier 10 000 masques au CHU de Liège, suite à une demande des autorités, comme l’explique le responsable achat et technique de la clinique. « Nous avions un stock important de masques, et nous pouvons encore en donner, si besoin, quelques milliers, précise-t-il. Il nous en reste quelques milliers pour notre propre fonctionnement. Nous sommes, en effet, toujours ouverts mais assurons uniquement les urgences. Par ailleurs, nous avons mis en place une politique de rationnement, et nous les utilisons que dans les blocs opératoires, et pour les chimiothérapies. » La faculté a aussi été contactée pour les respirateurs, mais pour l’instant, le CHU de Liège n’a pas fait appel à eux. « Comme nous avons ouvert une nouvelle clinique il y a un an, nous avons 10 nouveaux respirateurs, qui proviennent de la médecine humaine. Ils sont quasi-neufs. Moyennant désinfection et un changement de quelques paramètres, ils pourraient tout à fait être utilisés en humaine, explique-t-il. Pour notre usage, il nous reste du matériel de l’ancienne clinique, ainsi que quelques respirateurs qui étaient installés non pas aux blocs mais en salle préparatoire. » La faculté est, par contre, moins équipées en oxyconcentrateurs portables (« seulement 2 à 3 ») puisque l’hôpital fonctionne avec des bombonnes à oxygène fixées au mur.