Elles ont pour objectif d’éclairer les employeurs sur les mesures à prendre pour assurer la protection de leurs salariés au travail, ainsi que la leurs.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire vient de publier un ensemble de recommandations pour appliquer des mesures de biosécurité à destination des professionnels qui doivent continuer à exercer leur activité en contact avec le public. Ce « cadre d’orientation », comme le qualifie l’Agence, vise à apporter « une aide pragmatique aux employeurs pour la protection de leurs salariés », sans constituer pour autant « ni une norme, ni un élément réglementaire. » En parallèle, l’Agence souligne que le Code du travail stipule qu’un employeur doit mettre en œuvre des mesures de prévention des risques (article L. 4121-2).
Ces fiches se basent sur les voies de transmission possibles du virus. Comme l’indique le rapport de l’Anses, deux voies ont été identifiées comme préférentielles. La première est la transmission directe, via les gouttelettes émises par un malade. La deuxième est la transmission indirecte, via les contacts main-bouche, main-visage, avec une main qui aurait été contaminée par contact avec des éléments viraux déposés.
Par ailleurs, dans tous les cas, l’Agence rappelle bien que « c’est l’observation de l’ensemble des dispositions, en particulier les gestes barrières, qui concoure à atteindre un niveau de protection global satisfaisant. »
Ainsi, pour les situations professionnelles pour lesquelles il n’est pas possible d’éliminer le danger, quatre niveaux de mesures doivent être prises en compte : les mesures techniques, les mesures organisationnelles, les pratiques favorisant la sécurité au poste, et « en dernier lieu » les équipements de protection individuelle. A ce sujet, il est indiqué que chaque utilisateur d’un équipement de travail individuel (EPI) de type masque FFP doit bien rester conscient « que cet accessoire constitue le dernier maillon d’un ensemble de dispositions à prendre et de gestes nécessaires, dont les « gestes barrières », pour bénéficier d’une protection globale. » Les masques chirurgicaux relevant, eux, non pas de la réglementation des EPI mais de celle relative aux dispositifs médicaux. De plus, si le gouvernement a effectivement demandé aux industriels de fabriquer des masques alternatifs, il ne faudra absolument pas les confondre avec des EPI. Ils serviront donc dans les activités autres que les soins, et devront être obligatoirement associés aux autres mesures habituelles de protection.
A noter que le ministère du Travail a également mis en ligne des fiches pratiques métiers. Si la profession vétérinaire n’a pas droit à une fiche spécifique, elle pourrait s’inspirer des autres.
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