Covid-19 : les Français favorables à la détection olfactive canine - Le Point Vétérinaire.fr

Covid-19 : les Français favorables à la détection olfactive canine

01.09.2021 à 16:25:00 |
© Nosaïs/ ENVA

L’équipe « Nosaïs » de l’ENVA a mené uné étude d’opinion pour connaître l’avis de la population sur le dépisatge de la Covid-19 grâce à des chiens renifleurs.

Le recours à la détection olfactive canine dans le cadre du dépistage fait partie des sujets de recherche autour de la Covid-19. L’équipe « Nosaïs » de l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort, qui a mené à bien ces recherches en France, a mis en place une enquête internationale visant à recueillir l’opinion du public face à cette méthode innovante et surprenante. Un sondage en ligne a permis d’obtenir 8756 réponses du 10 juin au 10 juillet 2021, pour lequel les auteurs précisent qu’  « une telle enquête admet de nombreuses limites, puisque non conduite par des professionnels du sondage et ne pouvant faire appel à la notion d’échantillonnage représentatif de la population ». Parmi les résultats, 96,1% des répondants déclarent accepter de se faire dépister par un chien. Pour ceux qui refuseraient ce test, la raison est principalement éthique puisque 69,1% estiment qu’il s’agit de l’exploitation du chien par l’humain. 94,7% des répondants accepteraient sans problème de se laisser renifler directement par un chien. La niveau de confiance en ce type de test est le plus élevé, affichant une note de 1,77 (1 pour confiance totael, 5 pour aucune confiance), contre 2,09 pour les tests PCR, 2,63 pour les tests antigéniques et 3,35 pour les autotests. En ce qui concerne les sites préférentiels de mise en place de chiens testeurs, les lieux de transport (aéroports, ports, gares) arrivent en tête, suivis des événementiels culturels ou sportifs et des maisons de retraite.

Le public convaincu mais une inertie des autorités

 « Côté français, il ressort (…) une acceptation quasi unanime de l’utilisation du chien entrainé pour cette détection olfactive, les réticences demeurant ultra-minoritaires. Un déploiement opérationnel en pré-dépistage de masse ne poserait donc pas de problème d’hypersensibilité réactionnelle au niveau du public », commente l’équipe « Nosaïs ». « La fiabilité du test canin est elle aussi bien ancrée, preuve que les résultats scientifiques obtenus ont été bien relayés par les médias ; il est surprenant de constater qu’au final le test olfactif canin apparaît plus fiable au public que les tests PCR, ce qui par ailleurs corrobore les résultats obtenus par les équipes impliquées en recherche dans de nombreux pays ». « Demeurent maintenant les éléments qui à ce jour sont en cours de mise en place au regard de tels résultats et des décisions gouvernementales : former les chiens grâce à des « leurres », isolats protéiques viraux du SARS-Cov-2 non-contaminants et spécifiques ; passer d’un mode de dépistage individuel sur prélèvement de sueur à un mode massal sur personnes statiques ; disposer d’un cadre structurant officialisant des standards de formation et validation des chiens à l’échelon national ; regrouper les institutions, structures associatives, individuels aux fins de régionalisation de l’approche et d’uniformité de la qualité des détections effectuées ». Ce travail est actuellement mené par l’équipe « Nosaïs », qui souligne toutefois les difficultés qu’elle rencontre par rapport à « l’absence de moyens et dans un cadre décisionnel central parfois lent à se mettre en place ».

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