Afin de concilier la forte demande de viande bovine à travers le monde avec la nécessité de réduire son empreinte écologique, des chercheurs de l'Institut National de la recherche agronomique et de l'environnement (Inrae) ont réalisé des méta-analyses dans le cadre du projet européen BovReg, dont ils ont rendu leurs conclusion le 1er décemebre 2023.
La viande bovine représente actuellement 21 % de la consommation mondiale de viande, se plaçant ainsi en troisième position après la volaille et le porc. C'est pourquoi, pour concilier son importance économique et culturelle dans de nombreux pays du monde avec une réduction de son fort impact environnemental, des chercheurs de l'Inrae ont mis en place un programme de recherche sur l'amélioration génétique des animaux, qu'ils ont présenté dans un communiqué publié le 1er décembre 2023. En effet, selon les chercheurs, l'amélioration génétique des animaux peut contribuer significativement à cet objectif de durabilité en identifiant les gènes et leurs variants qui influent sur les différents caractères liés à la production de viande. Pour cela, des analyses génétiques spécifiques peuvent être menées afin de révéler des régions du génome contenant ces gènes et une « méta-analyse » regroupant les données de plusieurs populations peut ensuite être réalisée afin de détecter plus précisément les gènes impliqués.
Une collaboration internationale fructueuseA cet égard, le projet européen BovReg a permis, à l'aide de méta-analyses, de mieux comprendre les bases génétiques de cinq groupes de caractères essentiels en production bovine (production de lait, de viande, santé, efficience alimentaire et reproduction). Concernant la production de viande, des chercheurs INRAE et partenaires de Suisse, d'Allemagne et du Canada ont collaboré en rassemblant des données de plus de 50 000 animaux issus de 15 populations de races pures ou croisées en considérant 30 millions de variants du génome bovin associés aux caractères liés à la croissance, à la morphologie et aux caractéristiques de la carcasse qui, pour certains, étaient jusqu’alors peu ou pas connu. Comme l'ont conclu les chercheurs, ces découvertes permettent donc de mieux identifier les gènes qui influencent les caractères liés à la production de viande chez les bovins et elles ouvrent la voie à de futures recherches pour améliorer l’efficience de la production via la sélection des animaux.