Un projet de recherche, impliquant des scientifiques de l’INRAE, a mis en évidence un nouvel organe lymphoïde impliqué dans l’immunité des poissons.
Les scientifiques de l’INRAE ont contribué à une nouvelle découverte sur l’immunité des poissons, a-t-on appris par voie de communiqué de presse. Elle a été faite chez le poisson zèbre, qui a été utilisé comme modèle. Chez ce poisson téléostéen, un nouvel organe a été mis en évidence, associé au tractus pharyngo-respiratoire, qui a été nommé « organe lymphoïde de Nemausean » (NELO pour Nemausean lymphoid organ »). Selon les chercheurs, cet organe pourrait être un organe lymphoïde secondaire, en lien notamment avec la forte présence de cellules T/NK, B et présentatrices d’antigènes. Il a, par ailleurs, une position centrale dans la cavité brachiale des poissons, laquelle est très exposée aux agents pathogènes de l’environnement via la respiration et l’alimentation. Les expérimentations ont montré qu’après une infection, l’organe présente des changements structuraux, avec notamment la formation d’amas de cellules T. Jusqu’à présent, on savait que les poissons téléostéens avaient deux organes lymphoïdes primaires : le thymus (développement et maturation des cellules T), et le rein (hématopoïèse et développement des précurseurs des cellules B). Le rein participe aussi aux fonctions des organes lymphoïdes secondaires, mais c’est la rate qui était considérée comme le principe organe lymphoïde secondaire systémique.
Des perspectives pour la vaccinologie appliquée aux poissons d’élevagePour les chercheurs, ce nouvel organe pourrait s’apparenter aux amygdales des mammifères. Cet organe fait partie intégrante du réseau lymphoïde des branchies, et « apparaît comme une plaque tournante lymphoïde coordonnant le trafic lymphocytaire et les mécanismes de défense au sein de la muqueuse respiratoire du poisson ». Ce résultat peut ouvrir des nouvelles perspectives pour la recherche et développement dans le domaine de la vaccinologie.
Une autre avancée a aussi été faite dans le cadre d’un autre projet de recherche, qui a permis de mettre en évidence des microstructures cellulaires, avec des caractéristiques structurelles et fonctionnelles qui les rapprochent des centres germinatifs du système immunitaire des mammifères. Ces structures correspondent à des zones qui vont optimiser la production d’anticorps.