Des premiers foyers de maladie hémorragique enzootique ont été détectés dans des élevages bovins français - Le Point Vétérinaire.fr

Des premiers foyers de maladie hémorragique enzootique ont été détectés dans des élevages bovins français

Clothilde Barde

| 21.09.2023 à 12:52:00 |
© slowcentury

Selon un communiqué publié le 21 septembre 2023 par le Ministère de l'agricuture et de la souveraineté alimentaire, la présence du virus de la maladie hémorragique épizootique (MHE) a été confirmée dans trois élevages de bovins situés dans les Pyrénées-Atlantiques (64) et dans les Hautes-Pyrénées (65).

Alors que depuis plusieurs semaines le nombre de ruminants (faune sauvage et domestique) infectés par la maladie hémorragique épizootique (MHE) est en hausse en Espagne et que les derniers foyers detéctés se situaient à proximité de la frontière française, des premiers cas de la maladie viennent d'être identifiés dans trois élevages de bovins du Sud de la France. En effet, comme l'indique un communiqué du Ministère de l'agricuture et de la souveraineté alimentaire publié le 21 septembre 2023, la MHE, maladie virale affectant les ruminants sauvages (notamment les cervidés) et domestiques (bovins et dans une moindre mesure les petits ruminants) qui se transmet par des insectes piqueurs hématophages du genre Culicoïdes, a été diagnostiquée dans trois élevages de bovins situés dans les Pyrénées-Atlantiques (64) et les Hautes-Pyrénées (65) par le laboratoire national de référence de santé animale de Maisons-Alfort de l'ANSES (Agence Nationale de sécurité sanitaire l'alimentation, de l'environnement et du travail). Cette virose, qui n’est pas transmissible à l’Homme, provoque des signes cliniques très proches de ceux de la fièvre catarrhale ovine (FCO), notamment fièvre, amaigrissement, lésions buccales et difficultés respiratoires avec une très faible mortalité et il n’existe pas à ce jour de vaccin pour prévenir son apparition en élevage.

Conséquences légales 

D'un point de vue réglementaire, le ministère rappelle que "la maladie étant réglementée au niveau européen et à déclaration obligatoire, les pays impactés ont l’obligation d’instaurer des mesures de surveillance afin de suivre l’évolution de la maladie dans l’espace et dans le temps". Par ailleurs, selon le communiqué, bien qu'en termes de mouvements d’animaux la réglementation européenne n’impose pas de restrictions de mouvements sur le territoire national, l’envoi de tout ruminant provenant des exploitations situées dans le rayon de 150 kilomètres autour de chaque foyer vers d’autres Etats membres de l’Union européenne à des fins d’élevage est interdit. L’envoi direct pour abattage dans un autre Etat membre demeure quant à lui possible. De plus, les restrictions éventuelles à l’export dépendent des exigences à l’import prévues par chaque pays tiers.

Conséquences sur le terrain

Par conséquent, comme précisé par la note d'information, "suite à l’identification de ces premiers foyers de la maladie dans deux départements du sud de la France (64 et 65), l’arrêt des mouvements d'animaux vers des Etats de l’Union Européenne concerne à ce jour tout ou partie des départements suivants: 64, 65, 40, 32, 31, et 09 en totalité et 40, 33, 47, 82, 81, 11 et 66 en partie". De plus, le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire indique avoir "engagé des réflexions en collaboration avec les organisations professionnelles pour faciliter le recouvrement des flux commerciaux vers les Etats membres et les pays tiers désireux de maintenir leurs approvisionnements en provenance de France".

Clothilde Barde

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