Ecoles vétérinaires : un premier essai réussi de vidéotransmission chirurgicale en direct ! - Le Point Vétérinaire.fr

Ecoles vétérinaires : un premier essai réussi de vidéotransmission chirurgicale en direct !

Tanit Halfon | 20.04.2018 à 16:04:43 |
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Le jeudi 12 avril, les étudiants vétérinaires de l’ENVA et d’Oniris ont pu assister à une retransmission en direct d’interventions chirurgicales. Une première dans les écoles vétérinaires françaises.

Le jeudi 12 avril s’est organisée, dans les écoles nationales vétérinaires d’Alfort (ENVA) et de Nantes (Oniris), une journée de vidéotransmission chirurgicale en direct. Une première pour l’enseignement vétérinaire français.

Au programme, quatre interventions chirurgicales effectuées dans les locaux du centre hospitalier universitaire vétérinaire de l’ENVA, et retransmises en direct à l’amphithéâtre d’honneur d’Alfort et à Oniris : deux ovariectomies, une de chatte et une de chienne réalisée sous coelioscopie, une castration de lapin et une TPLO (tibial plateau levelling osteotomy ou nivellement du plateau tibial par ostéotomie).

« Les étudiants avaient droit à une courte présentation théorique avant chaque intervention, nous a expliqué Mathieu Manassero, maitre de conférences en chirurgie à l’ENVA, et un des organisateurs de cette journée. Ils pouvaient ensuite interagir en direct avec le chirurgien. »

Pour les organisateurs, le pari est réussi. « Notre objectif principal était de s’assurer que cela pouvait fonctionner techniquement, a souligné Dominique Grandjean,  professeur à l’ENVA, et responsable de l’unité de médecine, de l’élevage et du sport. Et le résultat est très satisfaisant. »

La journée a ainsi mobilisé 5 professionnels habitués des tournages en milieu hospitalier (vidéastes, ingénieurs sons et monteurs), trois caméras fixées sur un bras motorisé, une caméra mobile, et deux jours complets d’installations. Le jour J, les étudiants avaient droit à une projection des images des quatre caméras en mosaïque sur grand écran.

Si les étudiants étaient ravis de cette journée, reste à savoir si ce dispositif a bien un réel intérêt pédagogique. La réponse est définitivement oui pour Dominique Grandjean. « Je suis persuadé sur c’est un outil pédagogique apprécié, notamment du fait de la possibilité donnée aux étudiants d’interagir. J’ai pu observer certains élèves poser des questions alors qu’ils n’auraient probablement pas osé le faire en clinique ou en cours magistral. »

Maintenant, la prochaine étape pour le corps enseignant est de mener une réflexion pédagogique, afin d’identifier les disciplines qui se prêteraient bien à ce nouvel outil. Et surtout, de construire un « business model » comme l’a bien précisé Dominique Grandjean. La journée du 12 avril ayant coûté… zéro euros !  Une faveur accordée par les sociétés partenaires de l’évènement, Vivactis et VecteurM.

Dernier intérêt, et pas des moindre dans un contexte d’augmentation d’effectifs et de budget restreint : la mutualisation. « Avec ce dispositif, on montre au ministère que mutualiser les compétences, entre écoles vétérinaires, est possible, a souligné M. Grandjean. Avec un rendu qui tient la route. »

Plus d'informations sur les pages facebook des écoles.

Tanit Halfon
1 commentaire
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Guillaume Collignon, Vétérinaire le 22-04-2018 à 07:50:30
C'est bien pour la technique... Quel intérêt d'apprendre à des étudiants à réaliser des ovarios sous coelioscopie ? et ne parlons pas de la TPLO. Quel étudiant sera capable d'en faire à la sortie de l'Ecole ?
Avant de piloter une F1, on commence par apprendre à conduire avec une 206...
Ce n'est pas nouveau, mais cela fait partie des aberrations de l'enseignement vétérinaire qui mériteraient d'être réexaminées...
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