Dans un communiqué datant du 31 mai dernier, le Préfet de Mayenne a annoncé, en concertation avec le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, avoir donné son accord à une reprise progressive de la production de poudres de lait destinées à l'adulte par l'entreprise CELIA de Craon.
En décembre dernier, l’usine de Craon, au cœur d’une crise sanitaire liée à la survenue de 38 cas de salmonelloses à Salmonella agona chez des nourrissons, avait été officiellement mise à l’arrêt par le préfet de la Mayenne. En effet, le 9 décembre 2017, une contamination par cette bactérie de poudres de laits infantiles produites par l’usine avait alors été mise en évidence.
Dès lors, toutes les activités de fabrication (produits de nutrition infantile et produits pour adulte) ont été suspendues afin que soit identifiée la source de la contamination des produits et que les travaux nécessaires puissent être effectués pour sécuriser la production et le conditionnement des poudres.
Une reprise d’activité progressive
Les mesures correctives mises en place par l'entreprise, permettent aujourd’hui une reprise progressive des activités sous contrôle officiel des services de l'État même si, à ce jour, la production de poudres de lait infantile reste suspendue. Le redémarrage de cette activité ne pourra ensuite être autorisé par le Préfet qu'après avoir obtenu de l'entreprise toutes les garanties sur la maîtrise du risque sanitaire.
Pendant cette première phase de reprise d'activité, les poudres pour adultes produites resteront consignées. L’objectif est de vérifier l'efficacité des mesures correctives mises en œuvre. En complément du plan d’autocontrôle renforcé de l’entreprise validé par l’Anses, des analyses officielles seront également conduites sur les produits et l’environnement de production par les services de l’État. La commercialisation de ces poudres ne pourra donc intervenir qu'à l'issue d'une période de contrôles renforcés et d'inspections officielles permettant de garantir l'absence de toute contamination des denrées assure le ministère de l'alimentation et de l'agriculture.
De nouvelles explications du dirigeant ?
Retrouvez la suite de cet article dans la semaine vétérinaire du 21 juin 2018