Evolution et chiffres clés de la démographie vétérinaire en 2017 - Le Point Vétérinaire.fr

Evolution et chiffres clés de la démographie vétérinaire en 2017

Clothilde Barde | 29.04.2019 à 08:00:10 |
veterinaire
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« Décrire la diversité qui se cache derrière le terme vétérinaire », tel est l’un des objectifs de l’Atlas portant sur l’évolution de la démographie vétérinaire en France en 2017, qui vient d’être publié par l’Ordre National des vétérinaires.

Avec un nombre de nouveaux inscrits au tableau de l’ordre stable (800 vétérinaires), l’atlas démographique de la profession, publié par l’Ordre National des vétérinaires au début du mois à partir des données transmises par les membres de l’Observatoire national de la démographie de la profession vétérinaire, se caractérise en 2017 par une féminisation et une urbanisation de la profession (données arrêtées au 31 décembre 2017).
Un effectif stable
Comme indiqué en introduction, « la profession vétérinaire présente de multiples visages dont le recensement n’est pas chose évidente mais la grande majorité des vétérinaires formés dans les écoles vétérinaires européennes ou des pays tiers étant inscrits au tableau de l’Ordre, cela peut en donner une bonne image ». Ainsi, selon les données collectées, la population globale de vétérinaires reste stable en terme d’effectifs en 2017 et 72 % des vétérinaires inscrits sont titulaires d’un diplôme délivré par une école vétérinaire française.
Féminisation de la profession
De plus, comme l’a indiqué Jacques Guérin, Président de l’Observatoire national démographique de la profession vétérinaire, «l’élément phare des chiffres 2017 est incontestablement la parité des femmes et des hommes exerçant la médecine et la chirurgie des animaux et (…) il n’est pas être grand devin pour énoncer que la féminisation des métiers vétérinaires s’inscrit dans une tendance lourde et à long terme». En effet, parmi les 18 341 vétérinaires inscrits au tableau de l’Ordre au 31 décembre 2017, 9 431 étaient des femmes, soit 51,4 % de l’effectif. Et ce chiffre, en constante progression, s’explique notamment par les inscriptions de vétérinaires nouvellement diplômés des quatre écoles vétérinaires françaises, qui sont pour 75,9 % d’entres eux des femmes (+11,6 % par rapport à 2012).
Des domiciles professionnels d’exercice variés
Autre fait majeur relevé : 7 863 domiciles professionnels d’exercice sont répertoriés dont 6 586 établissements de soins vétérinaires (83,9%) mais aussi 1 187 établissements qui ne reçoivent pas d’animaux pour y être soignés (vétérinaires à domicile, experts …). Par ailleurs, 63,1 % des vétérinaires exercent leur activité en exercice libéral (- 0,3 % par rapport à 2016) et l’exercice individuel continue de régresser (- 1 % par rapport en 2016) tandis que l’exercice libéral en association continue d’augmenter (+ 0,5 % sur un an).
Pénurie de vétérinaires ruraux
Enfin, la désertification des campagnes par les vétérinaires se poursuit. En effet, alors que les inscrits déclarant une activité canine (14 934, dont 8 182 de femmes) et équine (+10 % en 5 ans avec 2 646 vétérinaires) sont en constante augmentation, ils ne sont que 6 782, dont 2 394 femmes, à exercer une activité rurale (légère baisse). Pourtant des actions, comme les stages tutorés, sont conduites pour que les jeunes diplômés s’installent à la campagne indique le rapport. C’est pourquoi, comme mentionné dans l’atlas, ces données viendront « nourrir la réflexion professionnelle nationale, Vetfuturs France, ou la feuille de route pilotée par la Ministère de l’agriculture et de l’alimentation consacrée au  réseau de vétérinaires dans les territoires ruraux et en productions animales» afin d’envisager les autres solutions pour améliorer le maillage vétérinaire rural.

Clothilde Barde
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