Depuis le 12 février 2025, le BTV-3 est passé du statut "exotique" au statut "enzootique" selon un arrêté publié au Journal Officiel du Ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire. Par ailleurs, face à la progression du nombre de foyers de FCO sur tout le territoire, le recours à la vaccination est toujours recommandé sur tout le territoire pour réduire les impacts sanitaires sur les cheptels.
"9 968 foyers de FCO de sérotype 3 ont été recensés au 13 février 2025". En effet, comme l'indique le bulletin de veille sanitaire de la plateforme d'épidémiologie en santé animale (ESA) publié le 18 février 2025, le nombre de foyers de BTV-3 continue de progresser chaque semaine sur l'ensemble du territoire. C'est pourquoi, à l'instar des sérotypes 4 et 8, un arrêté publié au Journal Ofiicial le 12 février 2025 a fait passer le statut du BTV-3 d'"exotique" à "enzootique" sur tout le territoire. Les foyers doivent donc toujours être déclarés, mais les animaux issus de ces foyers peuvent circuler librement sur le territoire national indiquent les experts de l'ESA.
Poursuivre les vaccinationsEn ce qui concerne la vaccination, comme le recommandent le groupement de défense sanitaire (GDS) France et la Société nationale des groupements techniques vétérinaires (SNGTV), "la vaccination contre la FCO chez les bovins et les ovins doit se faire, selon les contraintes opérationnelles de l’élevage, en hiver ou au printemps 2025 (y compris pour les animaux vaccinés tardivement en 2024), afin de s'assurer, compte tenu des délais d’acquisition de l’immunité, que les animaux soient protégés avant la reprise de diffusion de la maladie". En pratique, selon eux, il convient de vacciner le plus tard possible avant la mise à l’herbe, en évitant les quelques jours précédents la sortie mais sans dépasser début avril (fin février pour la Corse) en cas de première vaccination, ou la mi-mai (mi-mars en Corse) en cas de rappel vaccinal (et avec le même vaccin pour des animaux déjà vaccinés) afin d'avoir une immunité maximale pour la période à risque qui va de juin (avril pour la Corse) à décembre.
Des échanges intra européens toujours contrôlésEnfin, pour les déplacements d'animaux en Europe depuis la France, comme cela était précisé dans l'arrêté du 4 juillet 2024, ils pourront se poursuivre vers les États membres indemnes acceptant la désinsectisation et le test de dépistage négatif, ou la vaccination avec un vaccin prévenant la virémie. De plus, "le déplacement vers une autre zone réglementée non contiguë du même sérotype est possible lorsqu'il est direct et sans rupture de charge et que les animaux sont protégés des attaques des vecteurs pendant leur transport jusqu'à leur lieu de destination et que les moyens de transport sont désinsectisés avant le chargement des animaux".