![France 3 accuse les vétérinaires de pratiques secrètes à l’origine de résistances à l’hôpital](https://www.lepointveterinaire.fr/images/280/f074ba151bb448928e53a20065451/site_vet3r_actu28952_photo.jpg)
Le lundi 28 juin à 20 h 35, l’émission de reportage “Pièces à conviction” de France 3, présentée par Elise Lucet, diffuse un reportage intitulé « Assiette tous risques ». Une nouvelle fois, la “malbouffe” est au banc des accusés.
Ce type d’émission n’est pas fait pour promouvoir les trains qui arrivent à l’heure, mais pour dénoncer des pratiques qualifiées d’emblée de « secrètes et révoltantes ».
Un sujet, sur les quatre abordés, met en cause les vétérinaires sur le point sensible de la prescription-délivrance des antibiotiques. En caméra cachée, une éleveuse de canards obtient sans difficulté de l’auxiliaire d’une clinique vétérinaire 6 kg de poudre orale d’amoxicilline. Quant aux porcs, ils sont « gavés aux antibiotiques pour les faire grossir » et non pour traiter les maladies. Raccourci de la présentatrice : « Les antibiotiques, c’est automatique » dans les élevages et les vétérinaires sont « responsables de cette surconsommation ».
Par la voix de Michel Baussier, l’Ordre condamne ces pratiques « de toutes ses forces » et appelle à l’aide les autorités de contrôle. Quant au ministre de l’Agriculture, il conclut que les situations dénoncées sont effectivement « inacceptables ».
Au-delà du tri à faire entre les vérités et les contre-vérités de cette enquête, l’émission ne constitue pas à elle seule une crise. Néanmoins, aux yeux de la société civile, elle apparaît comme crédible en alternant des vraies-fausses “pièces à conviction” et des interviews d’experts…
Eric Vandaële