Actuellement, l’OMS maintient son alerte pandémique au niveau 5. Or la plupart des cas de contamination comptabilisés au Japon (350) sont d’origine communautaire, ce qui permet de considérer ce pays comme un foyer secondaire d’infection. L’agence onusienne se fondant uniquement sur l’étendue de la maladie pour définir son niveau d’alerte, ce foyer secondaire devrait, en toute logique, le faire passer au sixième échelon, c’est-à-dire celui de la pandémie déclarée.
Toutefois, en réponse à une question sur un éventuel changement, Margaret Chan a rappelé que les phases de préparation pandémique ont été définies dans le contexte de la grippe aviaire H5N1. « La grippe A/H1N1 présente un tableauclinique bien différent, jusqu’ici beaucoup plus bénin, car la maladie guérit spontanément, contrairement à l’affection due au virus H5N1 qui entraîne un taux de mortalité de 50 à 60 %. D’autres critères doivent donc être pris en considération pour élever le niveau d’alerte, comme l’augmentation du nombre de cas graves sur d’autres continents que l’Amérique du Nord » ,ont expliqué les représentants de l’OMS.
N Devos
Extrait de La Semaine Vétérinaire 1362