IAHP : des propositions de protocole vaccinal pour les canards reproducteurs à durée de vie longue - Le Point Vétérinaire.fr

IAHP : des propositions de protocole vaccinal pour les canards reproducteurs à durée de vie longue

Tanit Halfon

| 17.07.2024 à 12:30:00 |
© iStock-NakedKing

Les autorités sanitaires proposent la marche à suivre pour aller au-delà des 2 doses vaccinales de primovaccination, pour les canards reproducteurs dont la durée de production est de 18 à 24 mois.

Une nouvelle instruction technique en date du 5 juillet 2024 présente un protocole de vaccination contre l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) pour les canards reproducteurs dont la durée de production est de 18 à 24 mois. Dans ce cadre, il est aussi prévu de répondre à plusieurs questions : la durée de protection vaccinale chez les canard à cycle de vie long, l’innocuité pour les canards en cours de ponte, et l’interférence du vaccin avec les anticorps d’origine maternelle. Comme l’indique l’instruction technique, ces schémas de vaccination « ont fait l’objet d’échanges avec les professionnels et les représentants des laboratoires pharmaceutiques, l’Anses et l’ENVT. »

Un suivi sérologique

Ainsi pour les canards pékins et barbarie futurs reproducteurs, une 3 dose (V3) peut être faite à 3 semaines, puis une 4e (V4) à 22 semaines, puis une 5e (V5) à 40 semaines. Les deux premières injections de primovaccination (V1 et V2) suivent le protocole habituel de primovaccination. De plus, « pendant la phase transitoire de montée en charge de la vaccination, un schéma vaccinal analogue peut être mis en œuvre sur des animaux en cours d’élevage ou de ponte selon le protocole suivant » : V1 et V2 selon le protocole classique, puis V3 à J0+10 semaines, et V4 à J0+20 semaines.

Ce protocole sera appuyé d’une fiche opérationnelle de la SNGTV sur la vaccination des reproducteurs, actuellement en cours de préparation.

Par ailleurs, il sera suivi avec « un monitoring sérologique mensuel sur un échantillon choisi parmi les troupeaux vaccinés avec les entreprises volontaires. Ce monitoring s’ajoutera à la surveillance post-vaccination IAHP. Il permettra, le cas échéant, d’ajuster le schéma de vaccination. » Une évaluation des coûts est aussi prévue, tout comme des pertes de production potentiellement liées à la vaccination.

L’instruction technique détaille la prise en charge par l’Etat, dont le forfait alloué aux vétérinaires.

Pour rappel, la vaccination n’est obligatoire que pour les canards de l’étage production. Elle est volontaire pour les canards reproducteurs dont les œufs à couver et canetons sont destinés au marché national, mais elle est interdite pour ceux dont les issues dont destinés à l’export. En avril 2024, environ 40% des reproducteurs étaient vaccinés en France. Au global, au 28 juin, 41 631 784 canards avaient fait l'objet d'une vaccination contre l'IAHP sur l’ensemble du territoire métropolitain.

Tanit Halfon

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