La Commission européenne a adopté un nouveau règlement fixant, entre autres, le cadre de la vaccination contre l’influenza aviaire hautement pathogène.
Une étape de plus est franchie pour la vaccination contre l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), avec la publication au journal officiel du 20 février 2023, du règlement délégué de la Commission européenne 2023/361. Ce règlement définit le cadre d’utilisation de la vaccination pour la prévention de maladies de catégorie A et B ; des interdictions et restrictions de médicaments sont aussi identifiées. La vaccination d’urgence (suppressive et protectrice), comme la vaccination préventive sont envisagées, avec pour chacune les modalités de mise en œuvre sur le terrain.
L’IAHP fait partie des maladies de catégorie A pouvant être associée à un programme de vaccination, tout comme la fièvre aphteuse, la fièvre de la vallée du Rift, la dermatose nodulaire contagieuse, la peste des petits ruminants, la peste équine, la peste porcine classique, et la maladie de Newcastle.
Associer vaccination et surveillancePour la Commission, l’harmonisation des règles relatives à la lutte contre ces maladies, visent « à assurer une prévention efficace et leur éradication immédiate en cas d’apparition d’un foyer, ainsi qu’à empêcher que l’utilisation des médicaments présente une risque de propagation de ces maladies ». Chaque Etat membre devra élaborer un plan de vaccination officiel, détaillant les mesures qui seront mises en œuvre, et qui devront répondre aux exigences réglementaires.
Pour l’IAHP, il n’y a pas de conditions particulières à respecter pour l’étendue de la zone de vaccination, ni les espèces cibles. Seuls des vaccins non vivants sont autorisés. Toute vaccination doit être associée à un protocole de surveillance (tests virologiques et sérologiques), combinant tests réguliers de laboratoire et surveillance clinique. La réglementation permet des dérogations aux mouvements d’animaux vaccinés.
Pour l’instant, aucun Etat Membre n’en est au stade de pouvoir définir des plans de vaccination. En France, l’objectif affiché est de pouvoir le valider dès le mois de mai, pour débuter la vaccination en septembre. Les résultats des évaluations des vaccins n’ont pas encore été communiqués.