La Dordogne, la Corrèze et le Finistère ont confirmé leurs premiers foyers en élevage d’influenza aviaire hautement pathogène.
Trois nouveaux départements, jusqu’à présent indemnes, ont confirmé leurs premiers foyers d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) : la Dordogne (3 foyers), la Corrèze (1) et le Finistère (1).
En Dordogne, il s’agit de 2 élevages de plusieurs milliers de canards chacun situés à Val De Louyre et Caudeau, et d’un élevage de 670 oies et 350 oisons. La situation va probablement évoluer étant donné qu’il est indiqué sur le site de la préfecture qu’un élevage de volaille de chair a constaté une très forte mortalité des animaux, sans encore confirmation du laboratoire. De plus, sur les 3 foyers confirmés, deux l’ont été dans le cadre de la surveillance, sans que les animaux présentent de signes cliniques.
En Corrèze, le foyer a été confirmé dans un élevage de canards situés sur la commune de Noailles.
Dans le Finistère, il s’agit d’un élevage de canards situé sur la commune de Plounévézel. Il s’agit du 3ième département touché en Bretagne, après le Morbihan et l’Ille-et-Vilaine, et du 5ième foyer en élevage de la région.
Une situation fortement évolutive dans le LotLa confirmation de nouveaux foyers en élevage dans des départements jusqu’à présent indemnes, montrent bien à quel point nous sommes encore dans une phase active d’épizootie, avec des situations potentiellement évolutives. C’est d’ailleurs malheureusement le cas dans le sud-ouest dans le département du Lot qui avait confirmé son premier foyer en élevage vers la mi-mars. Au 4 avril, ce sont déjà 15 foyers qui ont été confirmés, contre 6 foyers au 31 mars.
Hors sud-ouest, la situation reste aussi toujours évolutive dans les Pays de la Loire, avec une augmentation du nombre de foyers en élevage notamment dans le Maine-et-Loire qui passe de 116 foyers au 31 mars à 140 au 4 avril. En Vendée où la situation était explosive, la dynamique virale semble ralentir : en effet, il n’a été confirmé en 5 jours que 8 nouveaux foyers de plus mais on dépasse désormais la barre des 500 foyers (508 foyers au 4 avril).
Par contre en Bretagne, outre le premier foyer déclaré dans le Finistère, la situation reste stable.
Pour rappel, lors de la précédente épizootie 2020-2021, la situation s’était stabilisée début mai. Mais au 28 mars 2021, il y avait déjà 466 foyers déclarés en élevage, et 23 en basse-cours (données de la plateforme ESA), sur 492 foyers domestiques au total (dont 475 dans le sud-ouest) déclarés en France pour cette épizootie. Fin avril, en Europe, 95% des foyers domestiques et 94% des cas en faune sauvage avaient été détectés. Par la suite, quelques foyers domestiques et cas en faune sauvage, sporadiques, avaient été notifiés en mai, juin et juillet 2021.
Des abattages préventifsCette évolution dramatique a amené les autorités sanitaires à envisager des dépeuplements préventifs massifs, autour des sites sensibles dans les Pays de la Loire regroupant couvoirs et élevages de reproducteurs, avec l’objectif de « sauvegarder la génétique de la filière avicole et la capacité à repeupler les élevages de productions après la crise ». A ce stade, on ne sait pas encore combien d'élevages sont concernés par ces abattages préventifs, ni combien d’abattages préventifs auraient déjà eu lieu. Selon certains médias locaux, une stratégie de pare-feu entre les régions Pays de la Loire et Bretagne, serait aussi actuellement à l’étude, mais là encore, il n’y a eu aucune information officielle à ce sujet.
Au 4 avril, ce sont 1164 foyers qui ont été confirmés en France (+22 en basse-cours) contre 1112 foyers près de 5 jours plus tôt, le 31 mars.