IAHP : l’ECDC actualise ses recommandations sur la surveillance de la grippe aviaire - Le Point Vétérinaire.fr

IAHP : l’ECDC actualise ses recommandations sur la surveillance de la grippe aviaire

Tanit Halfon

| 04.10.2023 à 15:21:00 |
© iStock-Sinhyu

Une adaptation du protocole de surveillance de la grippe humaine serait à envisager dans les zones de détection des foyers et cas d’influenza aviaire, afin de détecter d’éventuelles contaminations humaines.

En juin dernier, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC pur European centre for disease prevention and control) avait publié une liste de recommandations pour ne pas passer à côté d’infections humaines sporadiques graves à virus influenza aviaire, au sein de la population générale. Les recommandations de surveillance visaient la période de juin à octobre, et complétaient l’approche de surveillance de la grippe saisonnière faite. Aujourd’hui, les experts de l’ECDC récidivent, en appelant à mettre en œuvre « une approche ciblée des tests », dans les territoires où le virus circule avec des foyers et cas déclarés. Le fait de cibler permet de ne pas « surcharger inutilement les services de santé et les laboratoires de diagnostic pendant la période de la grippe ».

En pratique :

- Le médecin doit interroger les personnes admises à l’hôpital pour des signes respiratoires, sur leur exposition potentielle à des oiseaux (domestiques/sauvages, malades/morts) avant le début des symptômes. Les patients seront testés suivant l’analyse de risque. Les échantillons de patients hospitalisés pour une infection sévère pourront être soumis à un sous-typage, surtout si on pense que c’est dans le cadre d’un épisode nosocomial ;

- Toute personne présentant des signes d’encéphalite/méningoencéphalite virale d’origine inconnue, doit être testée pour la grippe saisonnière. En cas de résultat positif pour le type A, il faudra réaliser un sous-typage, afin d’exclure toute infection à virus influenza aviaire ;

- Les cluster d’infections respiratoires sévères nécessitant une hospitalisation, doivent faire l’objet d’une enquête, avec un dépistage du virus de la grippe aviaire, et autres virus de la grippe si les autres agents pathogènes respiratoires sont exclus par les tests de routine.

De manière générale, « tout échantillon positif pour la grippe A pour lequel un sous-typage de routine par PCR a été tenté avec un résultat non concluant ou qui est négatif pour les virus de la grippe saisonnière A(H1)pdm09 et A(H3), doit être envoyé aux laboratoires nationaux de référence et au Centre collaborateur de l'OMS. » De plus, « les

Une surveillance des eaux usées pourrait être envisagée comme un système de surveillance supplémentaire, mais à ce jour, il manque encore des éléments pour confirmer la pertinence de cette approche.

A noter que les experts de l’ECDC considèrent toujours le risque d’infection par les virus influenza aviaire H5 comme faible pour la population générale, et faible à modéré pour les personnes exposées.

Tanit Halfon

Réagir à cette actualité
Cet espace a vocation à débattre et partager vos avis sur nos contenus. En réagissant à cette actualité, vous vous engagez à respecter les conditions générales d’utilisation de Le Point Vétérinaire.fr. Tout commentaire calomnieux ou injurieux sera supprimé par la rédaction.