Les ministres de l’agriculture des Etats membres ont adopté unanimement le principe que la vaccination contre l’influenza aviaire hautement pathogène, était un outil supplémentaire de lutte à envisager à l'avenir.
Une étape de plus vers la vaccination contre l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) vient d’être franchie. Tous les ministres de l’agriculture des Etats membres de l’Union européenne viennent, en effet, d’adopter une position commune favorable à la vaccination, lors du Conseil « Agriculture et pêche » du 24 mai 2022.
Tous ont acté que la vaccination pourrait être utile comme outil complémentaire de lutte, afin de réduire le risque de diffusion de la maladie au sein du compartiment domestique. Pour ce faire, ils en appellent à améliorer les connaissances sur les outils vaccinaux, afin de pouvoir élaborer des stratégies vaccinales suivant les zones, les espèces et les pratiques agricoles à risque. Ils en appellent aussi à partager les résultats de travaux de recherche à ce sujet. Ils ont également demandé à la Commission européenne d’étudier la possibilité d’un achat groupé de vaccins ou d’élaboration d’une banque européenne de vaccins. Enfin, ils ont appelé à travailler ensemble pour entreprendre les négociations commerciales avec les pays tiers, qui sont nombreux à refuser l’importation de volailles de pays qui vaccinent.
En France, les autorités compétentes n’ont pas attendu l’aval du Conseil pour lancer les premiers essais vaccinaux, le 10 mai dernier. A ce stade, deux vaccins candidats sont testés, à destination des palmipèdes. Les résultats seront connus dans plusieurs mois.
Cette évolution dans le principe de lutte contre l’IAHP s’inscrit dans un contexte inédit, l’épizootie 2021-2022 étant la plus grave qu’ait connu l’Europe jusqu’à présent. Dans ce cadre, le risque pour la Santé publique, est forcément exacerbé, les virus influenza aviaire hautement pathogène pouvant potentiellement franchir la barrière d'espèces pour infecter l'humain.
En France, au 24 mai, 1382 foyers en élevage ont été confirmés (et 35 en basse-cours), contre un peu moins de 500 l’an dernier.