IAHP : le ministère fait le point sur l’état d’avancement de la stratégie vaccinale - Le Point Vétérinaire.fr

IAHP : le ministère fait le point sur l’état d’avancement de la stratégie vaccinale

Tanit Halfon

| 19.06.2023 à 17:03:00 |
© iStock-SuwanPhoto

La campagne de vaccination serait lancée dès le mois d’octobre 2023. Plusieurs axes de travail sont en cours afin d’être prêt en temps voulu.

Le contexte épidémiologique inédit de l’influenza aviaire hautement pathogène a amené plusieurs pays, dont la France, à envisager d’ajouter la vaccination aux moyens de lutte contre la maladie. Dans ce cadre, le ministère vient de publier l’état d’avancement de la stratégie vaccinale qui est prévue pour débuter l’automne prochain, en octobre 2023.

A ce stade, comme le rappelle la note du ministère, les expérimentations pour valider l’efficacité du vaccin et sa tolérance, sont positives. Ainsi, en mai 2023, l’Agence nationale du médicament vétérinaire (ANMV) a délivré des autorisations temporaires d’utilisation (ATU) pour 5 vaccins dont trois vaccins indiqués pour l’espèce canard. En parallèle, l’Etat a déjà lancé un appel d’offres pour 80 millions de doses de vaccins pour l’espèce canard, suivant le calendrier suivant : 40 millions de doses pour la période du 15 septembre 2023 au 14 novembre 2023 ; puis une deuxième livraison prévu à partir du 15 novembre ; et une dernière à partir du 15 décembre. A ce stade, il n’y a pas encore de confirmation que les délais seront tenus.

Une organisation à roder 

Ces premières bases posées, plusieurs axes de travail sont en cours pour être prêt en octobre :

- l’organisation logistique pour le stockage, la livraison et l’utilisation des vaccins sur le terrain. Le stockage est un chantier plus compliqué avec des vaccins qui doivent se conserver à +5°C, -60° ou -196°C. Pour ce point, un des enjeux pour le ministère est d’avoir un nombre suffisant de personnes formées à la vaccination : en effet, certains vaccins sont associés à une vaccination de chaque animal individuellement ;

- l’organisation de la surveillance associée à la vaccination. Pour cette surveillance, le ministère a estimé qu’il faudrait chaque année 23 500 visites sanitaires vétérinaires, ainsi que 7500 analyses sérologiques et 9500 analyses virologiques par semaine. Cela demande donc aussi en parallèle d’avoir un nombre accru de laboratoires habilités ;

- l’élaboration d’un outil informatique de traçabilité.

Le ministère a aussi indiqué la poursuite des négociations pour l’acceptation de la vaccination par les pays tiers. « L’objectif est de démarrer la vaccination le premier octobre prochain sans que cela ne perturbe les échanges commerciaux », est-il indiqué.

En parallèle, la reprise de l’épizootie dans le sud-ouest semble d’être calmée. Au 16 juin, 400 foyers ont été confirmés en France, et 91 pour les oiseaux captifs.

Tanit Halfon

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