IAHP : les déclarations se poursuivent en France - Le Point Vétérinaire.fr

IAHP : les déclarations se poursuivent en France

Tanit Halfon

| 08.12.2021 à 15:37:00 |
© iStock-cgdeaw

Un 2ième foyer d’influenza aviaire hautement pathogène a été confirmé dans le département du Nord. Des cas ont aussi été confirmés dans le Morbihan et dans l’Ain.

Un 2ème foyer d’influenza aviaire hautement pathogène a été confirmé dans le département du nord, après celui de Warhem détecté dans un élevage de 80 000 poules pondeuses le 21 novembre 2021. A ce stade, on sait qu’il se situe dans la commune de Winnezeele, située à environ 20 km de Warhem. Les mesures de police sanitaire habituelles ont été mises en œuvre avec un abattage précoce des animaux le lundi 6 décembre. Deux autres suspicions sont à ce jour en cours d’investigation, dans des élevages situées dans les zones de surveillance et de protection. Pour les deux foyers, le sous-type viral H5N1 est incriminé.

En parallèle, ont aussi été détectés des nouveaux cas dans l’avifaune sauvage. Pour rappel, le virus avait déjà été détecté en Meuse et Meurthe-et-Moselle, sur des oiseaux morts au lac de Madine situé dans une zone à risque particulier (ZRP), avec une infection à H5N1 confirmée le 16 novembre. Depuis, d’autres cas ont été détectés dans le département de l’Ain et dans le Morbihan. Pour l’Ain, une oie cendrée a été confirmée positive au H5N1 le 27 novembre dans la commune de Birieux. Un 2ième cas a été confirmé sur un cygne tuberculé dans la commune de Bouligneux. Dans le Morbihan, le cas concerne un particulier, avec des oies domestiques contaminées par le H5N1. A noter que les mortalités d’oiseaux sauvages continuent actuellement dans la Meuse.

Au total donc, à ce jour, on compte sur le territoire français 2 foyers en élevage de volailles, 8 cas en faune sauvage libre, 3 cas en faune sauvage captive et 3 cas en basse-cours.

Une épizootie qui débute fort

Avec 274 foyers d’influenza aviaire hautement pathogène confirmés dans 26 pays européens au 5 décembre 2021, la nouvelle vague épizootique d’IAHP commence fort, par rapport à la précédente. L’an dernier, au 6 décembre 2020, avaient été confirmés 42 foyers dans 15 pays européens, dont 9 foyers en France. La première confirmation dans un élevage commercial en France avait été faite le 6 décembre 2020, dans un élevage de palmipèdes gras, dans le département des Landes, avec une forte mortalité associée (400 sur 6000 oiseaux).

Pour l’instant, aucun foyer n’a été confirmé dans le sud-ouest.

Pour rappel, en théorie, les nouvelles règles en matière de biosécurité imposent une plus grande généralisation de la claustration des oiseaux, avec des dérogations très limitées. L’Anses a, de plus, rappelé une nouvelle fois très récemment, dans un nouvel avis en date du 5 novembre, qu’éviter une crise de grande ampleur était particulièrement liée à cette mise à l’abri. « Si le non-respect de mesures de biosécurité pèse fortement dans la probabilité d’introduction du virus dans les élevages, il pèse encore davantage dans celle relative à la diffusion du virus. La mise en œuvre effective, sur le terrain, de mesures de bio-compartimentation* et de bio-confinement* apparaît donc nécessaire pour freiner efficacement la diffusion du virus à partir d’un foyer index. A ce titre, dans un tel cas, les sorties aussi bien de véhicules et de matériels professionnels que de canards, sont à limiter au maximum », est-il ainsi écrit.

* Bio-compartimentation : mesures visant à empêcher la propagation de l’agent au sein de l’élevage (transmission intra-élevage) ; Bio-confinement : mesures visant à empêcher la propagation de l’agent depuis l’élevage index vers d’autres élevages (transmission inter-élevages), directement ou via l’environnement.

Tanit Halfon

Réagir à cette actualité
Cet espace a vocation à débattre et partager vos avis sur nos contenus. En réagissant à cette actualité, vous vous engagez à respecter les conditions générales d’utilisation de Le Point Vétérinaire.fr. Tout commentaire calomnieux ou injurieux sera supprimé par la rédaction.