Une troisième dose est à prévoir pour les canards mulards depuis décembre. Elle est obligatoire dans les zones les plus à risque.
La stratégie vaccinale contre l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) a été ajustée en décembre dernier. Comme il est expliqué dans l’instruction technique de la Direction générale de l’alimentation du 8 décembre 2023, des nouveaux essais de transmission virale ont été menés à 11 semaines d’âge. Après un challenge infectieux à 11 semaines, sur des canards vaccinés à 7 semaines, il est apparu que « la diminution de l’excrétion observée à cet âge n’était pas suffisante pour réduire la transmission au niveau de celle observée à 7 semaines d’âge au sein de la population vaccinée ». De fait, « l’animal ne contrôle plus suffisamment l’infection pour garantir la non propagation du virus sauvage en fin de période de production ou chez les animaux vaccinés à durée de vie longue, compte tenu de la forte capacité de multiplication et de transmission extrêmement élevée des virus IAHP chez le canard ».
Dans ce contexte, une troisième dose est désormais obligatoire pour les canards mulards, uniquement dans les zones les plus à risque, soit 73 communes dans le sud-ouest (communes du plan Adour), et 45 communes en Vendée, à raison d’une première doses à J10, une deuxième à J28 et une troisième à J56. Pour le reste du territoire, cette troisième dose est possible sur la base du volontariat : d’une part dans les communes situées dans le reste de la zone à risque de diffusion, et celles autour de sites stratégiques (sites de sélection) et autour d’élevages de multiplication. Les canards de barbarie et Pékin restent sur un protocole vaccinal de 2 doses, avec un abattage des canards de Barbarie mâles au plus tard à 11 semaines.
De nouveaux ajustements pourraient avoir lieu suivant les résultats futurs des travaux de recherche.