Cette élévation du niveau de risque épizootique intervient dans un contexte de forte circulation des souches virales dans l’avifaune sauvage en Europe, incluant les oiseaux migrateurs.
Depuis aujourd’hui, la France est passée au niveau « modéré » de risque épizootique pour l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) sur l’ensemble du territoire métropolitain, via arrêté en date du 11 octobre 2024. Pour rappel, la France était au niveau « négligeable » depuis le 3 mai 2024.
Comme expliqué dans le communiqué de presse associé, cette élévation du niveau de risque s’explique par le fait que « les détections d’IAHP se multiplient en Europe chez les oiseaux sauvages et en élevage, particulièrement en Europe de l’est, jusqu’à l’Allemagne et l’Italie » Ce qui confirme « une forte dynamique d’infection chez les oiseaux sauvages, y compris chez les oiseaux empruntant les couloirs de migration actifs en amont du pays ».
Cinq foyers dans le compartiment domestiqueEn France, malgré la campagne vaccinale qui se poursuit depuis un an, ont déjà été confirmés 5 foyers en élevage commercial : un foyer en Ille-et-Vilaine le 12 août ; un dans le Morbihan le 20 août ; trois dans le Finistère les 2, 29 et 15 octobre. A aussi été rapporté ans le dernier bulletin de veille épidémiologique de la plateforme ESA, un foyer d’oiseaux captifs dans une basse-cour non commerciale de poulets, pigeons et canards dans le Pas-de-Calais le 18 septembre. Un nouveau génotype de l’IAHP H5N1 clade 2.3.4.4b est en cause, « sans lien direct avec les virus détectés récemment en France chez les laridés et dans des foyers en Bretagne » ; ce qui montre « l’arrivée en France d’oiseaux infectés par cette souche de virus H5N1 HP », estiment les experts de la plateforme.
A l’échelle européenne, ce sont déjà 20 pays qui ont détecté le virus depuis le 1er août. Le H5N1 reste toujours le sous-type majoritaire.
Un renforcement des mesures de biosécuritéCette élévation du niveau de risque implique un renforcement des mesures de biosécurité et de prévention :
- dans les zones à risque de diffusion (ZRD) : mise à l’abri des palmipèdes de moins de 42 jours
- dans les zones à risque particulier (ZRP) : mise à l’abri des volailles, toutes espèces ; mesures de restrictions de la chasse
- dans les deux types de zones : interdiction de rassemblements d’oiseaux
- pour l’ensemble du territoire : bâchage des véhicules de transports de palmipèdes. Le ministère précise que « dans les mesures en vigueur sur l’ensemble du territoire, le test virologique avant mouvement des palmipèdes vers un autre élevage, n’est pas exigé ».
La liste des communes en ZRP et ZRD est accessible ici.
Le récapitulatif des mesures de mise à l’abri est accessible dans ces deux liens : (1) arrêté du 29 septembre 2021 relatif aux mesures de biosécurité ; (2) instruction technique associée.