La diffusion virale continue, en particulier dans le Gers où près de 30 nouveaux foyers en élevage ont été dénombrés en quelques jours.
La dynamique virale d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) continue malheureusement dans le sud-ouest, et tend même à s’aggraver. Depuis le 15 mai, ce sont 26 nouveaux foyers qui ont été détectés dans le Gers, 10 dans les Landes et 7 dans les Pyrénées-Atlantiques. Ce qui amène respectivement à 61, 19 et 9 foyers en élevage dans ces départements, contre 35, 9 et 2 au 15 mai. Ainsi, au 22 mai, ces trois départements totalisent 89 foyers en élevage, sur un total de 388 foyers. Ce sont majoritairement des élevages de canards qui sont touchés (source plateforme ESA). A ce stade, les investigations sont encore en cours pour identifier l’origine des foyers et les facteurs de diffusion virale ; aucun élément n’a encore été communiqué à ce sujet. Interrogé par le média Midi-Libre, le président de la chambre d’agriculture du Gers a indique que la situation était « hors de contrôle ». A noter qu’ailleurs en Europe, il n’y a pas eu de reprise virale dans les élevages (source plateforme ESA).
Cette reprise épizootique intervient alors que vient de s’ouvrir la 90ème session générale de l’Assemblée mondiale des délégués de l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA), qui a consacré plus d’une journée sur le sujet de l’influenza aviaire. La vaccination était bien-entendu au centre des débats, et est apparue comme un outil innovant qui sera utile dans la lutte contre la maladie, en plus de la base incontournable que sont la biosécurité et la surveillance.
Pour rappel, avant la reprise début mai dans le sud-ouest, le dernier foyer en élevage avait été détecté dans un élevage de dindes en Eure-et-Loire à la mi-mars. Ce qui avait motivé à abaisser le niveau de risque épizootique : il est à un niveau « modéré » depuis la fin du mois d’avril. Pour le sud-ouest, la reprise de la dynamique virale a amené à renforcer les mesures de gestion des foyers. Malgré la recrudescence dans le sud-est, ce territoire reste toujours le moins touché de France, par rapport au grand ouest – Pays-de-la-Loire, Bretagne et les Deux-Sèvres ; toutefois, l’augmentation rapide du nombre de foyers dans le sud-ouest atténue cette situation. Ainsi, avant cette recrudescence, le territoire du grand ouest regroupait un peu plus de 80% des foyers en élevage de France (fin mars). A la mi-mai, ce pourcentage est descendu à 67%, les 3 départements du sud-ouest touchés totalisant maintenant 23% des foyers en élevage pour la saison 2022-2023.