Selon les dernières données du ministère de l’Agriculture, 485 foyers domestiques d’influenza aviaire hautement pathogène ont été enregistrés au 3 mars. Lors de l’épizootie de 2016-2017, ce sont 486 foyers qui avaient été détectés. Malgré tout, la filière foie gras aurait subi moins de pertes en nombre de palmipèdes.
L’épizootie actuelle d’influenza aviaire hautement pathogène va-t-elle dépasser en nombre de foyers domestiques touchés, celle de 2016-2017 ? C’est plus que probable. En effet, selon les dernières données communiquées par le ministère de l’Agriculture, à la date du 3 mars, ce sont 485 foyers qui ont été détectés. Soit un foyer de moins que lors de l’épizootie de 2016-2017,pendant laquelle 486 foyers ont été dénombrés. Durant cette dernière crise, les 485 foyers avaient été déclarés entre le 28 novembre 2016 et le 3 avril 2017. Le dernier et 486ième foyer avait été confirmé le 30 juin 2017 (Brillon, dans le département du nord).
Par ailleurs, à la date du 12 février 2021, le ministère indique que 3 millions de volailles, surtout des palmipèdes, ont été abattues dans le sud-ouest, soit dans le cadre d’un foyer, soit dans le cadre d’abattages préventifs. Selon le Cifog, l’interprofession des palmipèdes à foie gras, cette crise a en réalité entrainé une perte de 6,7 millions de canards pour la production 2021, si on ajoute à ces canards abattus, ceux qui n’ont pas pu être mis en production. Ce nombre est bien moins élevé que celui qui avait été estimé pour l’épizootie de 2016-2017. Dans une déclaration du mois de mars 2017, le Cifog avait ainsi indiqué que 9,7 millions de canards avaient été perdus pour la production française de foie gras en 2017, à raison de 3,7 millions de canards abattus, et 6 millions de palmipèdes qui n’ont pas pu être mis à la production.
Absence de nouveaux cas dans les Landes
Si les autorités sanitaires françaises continuent de déclarer des nouveaux foyers, leur rythme d’apparition reste fortement réduit par rapport au début de l’année. Selon les données de la plateforme ESA, on comptait ainsi 139 nouveaux foyers d’IAHP H5 la 1ère semaine de l’année 2021, contre 106 la 2ième semaine, 88 la 3ième semaine….14 la 6ième semaine, et 1 la 7ième semaine. Toutefois, la semaine du 22 février avait été caractérisée par un petit rebond avec 13 nouveaux foyers déclarés, tous situés dans un unique département, celui du Gers. Au 15 février, le Gers comptait ainsi 46 foyers domestiques ; au 22 février, 52 foyers ; au 27 février, 61 foyers ; et au 3 mars, 64 foyers.
Pour les autres départements, en tant que zone de forte production, c’est celui des Landes qui a été le plus durement touché, totalisant le plus grand nombre de foyers domestiques, avec au 3 mars 341 foyers enregistrés, suivi du Gers avec 64 foyers, des Pyrénées-Atlantiques avec 57 foyers, des Hautes-Pyrénées (7 foyers), du Lot-et-Garonne (2) et enfin de la Haute-Garonne (1). Toutefois, comme dit plus haut, seul le département du Gers a enregistré des nouveaux foyers depuis le 15 février dernier, à l’exception d’un foyer enregistré dans les Pyrénées-Atlantiques début mars. Au final, ce sont 12 départements qui ont enregistrés des foyers domestiques depuis le début de cette crise, à savoir 6 départements du sud-ouest, et 6 départements hors sud-ouest (Deux-Sèvres, Vendée, Haute-Corse, Corse-du-Sud, Yvelines et Ardennes).
Dans ce contexte, le ministère de l’Agriculture avait affirmé qu’une sortie de crise était probablement en cours, même s’il fallait rester vigilant par rapport au fait que le virus continuait à circuler activement au sein de l’avifaune sauvage.