Tanit Halfon
Face à la pression environnementale élevée vis-à-vis du risque influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) dans le grand ouest de la France, a été annoncé un renforcement des mesures de lutte dans les régions des Pays-de-la-Loire et de Bretagne. Selon les données communiquées par le ministère, ces 2 régions totalisent, au 18 octobre, environ 70 % des foyers en élevages confirmés sur le territoire (25 foyers au total avec 12 dans les Pays-de-la-Loire dont 5 en Maine-et-Loire et 4 en Vendée ; et 6 en Bretagne). Ces 2 régions sont placées en zone de contrôle temporaire (ZCT).
Généralisation de la mise à l’abriLes mesures renforcées actées sont d’abord une mise à l’abri des oiseaux dans tout le territoire réglementé ZCT et pour tous les élevages. Cette mesure était toutefois déjà appliquée dans certaines zones, qui avaient déjà été placées en ZCT depuis cet été, du fait des nombreuses détections de cas dans la faune sauvage : c’était le cas des départements de la Bretagne, et aussi de 3 des 5 départements de Vendée, Loire-Atlantique, Maine-et-Loire et Vendée.
Pour les autres territoires, la règle était celle associée au niveau de risque épizootique « modéré » qui a été élevé début octobre : mise à l’abri obligatoire pour tous les élevages, y compris non commercial, en zones à risque particulier (ZRP) ; mise à l’abri des élevages de palmipèdes de moins de 42 jours dans les zones à risque de diffusion (ZRD).
Renforcement de la surveillanceEn plus de la généralisation de la mise à l’abri, des tests réguliers en élevage et avant mouvement sont rendus obligatoires. Il n’est pas précisé les modalités des tests, ni le profil des élevages à tester (galliformes inclus ?). Toutefois, pour les élevages de palmipèdes, il y avait de toute façon déjà au moins un début de surveillance renforcée : en effet, un programme de surveillance des lots avait été décidé entre les professionnels et les autorités sanitaires. Cet accord interprofessionnel n’est pas encore signé ce qui n’empêche pas un début de mise en oeuvre sur le terrain. Ce programme repose sur des prélèvements plus ou moins réguliers suivant la zone, et avant mouvement.
Dernière mesure instaurée : l’obligation d’un audit de biosécurité avant toute mise en place d’animaux.
Toutes les mesures de lutte du reste du territoire sont rappelées dans l'instruction technique du 13 octobre 2022.