Au 4 janvier 2022, 41 foyers en élevage, et 3 en basses-cours, ont été confirmés en France, la majorité dans le sud-ouest. Un premier foyer a été détecté en Vendée le 1er janvier 2022. Si l'épizootie semble de prime abord relativement contenue, une dégradation n'est, à ce stade, pas à exclure.
En ce début d’année 2022, l'extension de l'influenza aviaire hautement pathogène se poursuit. Au 4 janvier 2022, ce sont 44 foyers, dont 41 foyers en élevage, et 3 en basses-cours, qui ont été confirmés (données du ministère de l’Agriculture).
L’an dernier, à la même époque au 3 janvier 2021, ce sont 57 foyers qui avaient été confirmés (données plateforme ESA), dont 8 qui concernaient des enseignes d’animalerie, et des basses-cours (en lien épidémiologique avec ces établissements de vente), et donc 49 foyers en élevage commercial.
En clair : on se retrouve donc dans une situation relativement similaire en nombre de foyers d’élevage.
A voir comment la situation évolue. Rappelons que lors de l’épizootie de 2020-2021, les trois premières semaines de janvier avaient été particulièrement explosives, avec des pics de nouveaux foyers. Au 14 janvier 2021, 270 foyers avaient été déclarés dans le sud-ouest, dont 239 dans les Landes, contre 48 foyers dans les Landes au 1er janvier 2021 (source ministère). Au 25 janvier 2021, le nombre de foyers dans le sud-ouest était monté à 384.
Cette année, le département des Landes ne compte au 4 janvier 2022 que 20 foyers. De plus, l’incidence hebdomadaire est relativement réduite : d’après le dernier bulletin de veille épidémiologique, il n’y a eu que 10 nouveaux foyers la dernière semaine de janvier (contre 38 l’an dernier - semaine du 28 décembre 2020 au 3 janvier 2021). Par ailleurs, il est à rappeler que le contexte de l’épizootie de 2020-2021 était différent : en effet, le virus avait touché d’une part, la zone de la Chalosse, à haute densité d’élevage ; d’autre part, de nombreuses dérogations à la claustration avaient été accordées, ce qui, en théorie, n’est pas le cas actuellement.
Des foyers majoritaires dans le sud-ouestPour rappel, le premier foyer de l’épizootie de 2021-2022 a été détecté dans le département du Nord, le 2 novembre 2021 à Warhem près de Dunkerque, dans un élevage de poules pondeuses.
Depuis, on totalise au 4 janvier 2022 (source ministère) :
- 8 foyers dans le nord (9 selon le bulletin de veille épidémiologique de la plateforme ESA, avec le dernier détecté le 16 décembre 2021) ;
- 5 foyers dans le Gers ;
- 20 foyers dans les Landes ;
- 7 foyers dans les Pyrénées-Atlantiques ;
- 1 foyer en Vendée ;
- 1 foyer en basse-cour dans l’Aisne ;
- 2 foyers en basse-cour dans les Ardennes.
20 cas ont été détectés dans la faune sauvage et captive.
A la date du 4 janvier 2022, la Vendée était le dernier département à avoir déclaré un foyer le 1er janvier, dans un élevage de dindes de chair. Le sous-type viral H5N1 est incriminé, comme c’est le cas ailleurs. Toutefois, on a appris aujourd’hui qu’un nouveau foyer avait été confirmé dans le Gers, à Segos.
Il apparaît donc qu’à ce stade, une dégradation de la situation sanitaire est loin d’être à exclure, eu égard de la forte dynamique virale en cours en France. De plus, la menace concerne tout le territoire : comme cela est indiqué dans le dernier bulletin de veille épidémiologique de la plateforme ESA, « les couloirs de migration qui traversent le territoire métropolitain sont fortement contaminés. Des cas sont observés le long de la mer du Nord, de la Manche, de l’Atlantique (Côtes-d’Armor, Morbihan et Portugal), mais également dans le couloir descendant par la Saône puis le Rhône. La menace est présente dans chaque département ».